Henri Guaino, candidat aux législatives à Paris, a dénoncé "l'hystérie" qui a "conduit à une espèce de chasse à l'homme", à propos de Richard Ferrand, le ministre épinglé par le canard enchaîné dans une affaire immobilière, jeudi sur RTL.
"Je suis frappé par cette hystérie qui, brusquement, à partir d’une information dont personne ne connaît réellement les tenants et les aboutissants, conduit à cette espèce de chasse à l’homme", a regretté M. Guaino, également "choqué par l’espèce de folie de la transparence et de l’inquisition".
M. Ferrand doit-il démissionner de son poste de ministre de la cohésion sociale? "C'est à lui d'en juger (...) Mais, "pour l’instant, on n’a pas les éléments en main d’un énorme scandale qui justifie qu’il quitte son poste", a répondu ce député LR sortant des Yvelines et ex-plume de Nicolas Sarkozy.
"Je connais Richard Ferrand pour l’avoir côtoyé pendant 5 ans à l'Assemblée, il me paraît être plutôt quelqu’un d’honnête et de sérieux. Ce n’est pas une affaire d’argent public, pas une affaire de marché public. Il appartient, s’il y a un doute, au parquet de diligenter une enquête préliminaire. Et on verra bien", a ajouté ce candidat aux législatives dans la 2e circonscription de Paris, où LR et l'UDI ont investi Nathalie Kosciusko-Morizet.
Selon M. Guaino, "il est important que la vie politique soit morale, et si l'on veut moraliser, il est important aussi que chacun garde son sang froid , n'accuse pas à tort et à travers sans avoir les éléments pour le faire".
Il a également estimé que la saisie annoncée par Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, du Parquet national financier (PNF) n'était "pas la meilleure idée" qui soit. "Condamner avant même d'avoir ouvert le dossier me fait un peu froid dans le dos", a-t-il lancé.
Interrogé sur la loi de moralisation de la vie politique préparée par le gouvernement, le député LR a affirmé: "on verra ce qu'il y a dedans, mais à force d'en rajouter toujours, en jouant sur la suspicion générale qui existe aujourd'hui vis-à-vis des responsables politiques, on va finir par détruire la vie politique".
"Il faut être raisonnable" et ne pas "tomber dans une espèce d'ordre moral qui va finir par tuer la politique. On est parti dans une espèce de délire général qui commence à devenir un peu inquiétant", a-t-il estimé. "Cette loi, je verrai ce qu'il y a dedans, mais n'en faisons pas l'outil de toutes les démagogies".