Fesneau: on peut « combiner » référendum et élection européenne
Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau (MoDem) a estimé lundi qu'un référendum pour sortir de la crise des ...

Fesneau: on peut « combiner » référendum et élection européenne

Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau (MoDem) a estimé lundi qu'un référendum pour sortir de la crise des ...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau (MoDem) a estimé lundi qu'un référendum pour sortir de la crise des "gilets jaunes" pouvait être "combiné" au scrutin européen du 26 mai et devrait être couplé à un débat parlementaire.

Le Journal du dimanche a rapporté qu'Emmanuel Macron serait tenté de convoquer un tel référendum dès le 26 mai, jour des élections européennes. "Tout est sur la table, mais rien n'est décidé", a réagi dimanche l'entourage du président auprès de l'AFP.

Les ministres Nathalie Loiseau et Jean-Yves Le Drian ainsi que plusieurs ténors de la majorité (Gilles Le Gendre, Stanislas Guerini) ont toutefois émis des réserves face à une telle possibilité. "Je souhaite qu'on parle d'Europe le 26 mai", a plaidé dimanche Mme Loiseau, ministre des Affaires européennes.

Mais pour M. Fesneau, "ça ne serait pas la première fois qu'on couplerait des élections, des thématiques", a-t-il dit lundi dans un entretien au site de L'Opinion. "Il y a des questions qui peuvent être d'ailleurs pas très éloignées" et "sous réserve que la question ou les questions posées puissent être suffisamment distinctes, je pense qu'on peut à la fois combiner le débat européen et un débat référendaire qui serait plutôt national", a-t-il ajouté.

Il a en outre estimé que voie référendaire et voie parlementaire "peuvent se combiner".

Le référendum est "un outil qui peut être utile et intéressant", "mais il y a aussi une démocratie parlementaire qu'il faut faire vivre", a-t-il plaidé, en notant que le débat parlementaire permet de traiter des questions "très complexes".

Il a pris la lutte contre le changement climatique pour exemple: si les Français devaient voter sur cette question lors d'un référendum et se prononçaient favorablement, "les modalités de réponse sont suffisamment complexes pour que ça mérite un débat parlementaire" par la suite, a-t-il expliqué.

M. Fesneau a par ailleurs reconnu que si organiser un référendum peut revenir à prendre le risque d'un vote anti-Macron, "ce n'est pas dans cet état d'esprit qu'il faut penser le référendum; il faut le penser comme un moyen de donner la parole aux citoyens".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Fesneau: on peut « combiner » référendum et élection européenne
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Fesneau: on peut « combiner » référendum et élection européenne
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le