Fête de l’Humanité: passe d’armes à gauche sur la stratégie

Fête de l’Humanité: passe d’armes à gauche sur la stratégie

Clivage gauche/droite, abstentionnistes, union de partis : l'Insoumis Adrien Quatennens, le socialiste Olivier Faure et l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Clivage gauche/droite, abstentionnistes, union de partis : l'Insoumis Adrien Quatennens, le socialiste Olivier Faure et l'écologiste Sandra Regol se sont opposés sur la stratégie à l'approche des municipales, dimanche lors d'un débat à la Fête de l'Humanité.

"Nous devons défendre le clivage gauche/droite, parce qu'il est structurant. Si nous considérons que le premier adversaire est le plus proche de nous, ce n'est pas celui-là qu'on va retrouver au pouvoir, mais Emmanuel Macron", a déclaré le Premier secrétaire du PS Olivier Faure.

Hué en début de débat par quelques dizaines de personnes parmi les centaines de spectateurs, M. Faure a rétorqué : "Quand dans la rue, je manifeste et que je suis sifflé, je me demande qui vous sifflez, car je suis d'un parti qui a porté des avancées sociales que vous avez vous aussi soutenues."

"Ce qui est l'ordre du jour, ce n'est pas le rassemblement d'un camp, mais la construction d'une nouvelle majorité", a affirmé le coordinateur de LFI Adrien Quatennens, énumérant : "Avec les quartiers populaires, la population en voie de précarisation, avec les classes moyennes des centres-villes qui mettent en question leurs certitudes de vote".

"Je suis consterné par le fait que la seule idée que la gauche aurait à porter, ce serait d'être unie", a-t-il continué, en souhaitant éviter de "construire ensemble un musée". "Pour faire venir le un sur deux qui ne vient plus voter, on ne peut pas utiliser les méthodes qui marchent pour ceux qui viennent déjà", a-t-il ajouté.

Bien qu'Insoumise, la députée Clémentine Autain, qui a lancé en juillet avec la députée communiste Elsa Faucillon un appel à un "Big bang" à gauche, a lancé : "J'en ai vu beaucoup rompre avec les termes de gauche, puis se retrouver sur l'autre rive".

Selon elle, "le mot gauche a besoin d'être rempli à nouveau" et la solution consiste à "tisser des passerelles avec des "secteurs" associatifs et culturels "historiquement ancrés à gauche".

La porte-parole d'EELV Sandra Regol a averti : "On reste souvent bloqués sur nos vieilles maladies, la radicalité des mots. (...) Même si on est tous d'accord contre le capitalisme, si on le dénonce, pour quelqu'un qui a du mal à manger, c'est inquiétant si on n'apporte pas de réponse" et de projet alternatifs.

Aux municipales, "unissons-nous, pas par des accords de sommet, mais ville par ville avec les militants locaux, ne nous quittons pas" après la Fête de l'Humanité, qui se termine dimanche, a souhaité pour sa part le secrétaire national du PCF Fabien Roussel.

Dans la même thématique

Fête de l’Humanité: passe d’armes à gauche sur la stratégie
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Fête de l’Humanité: passe d’armes à gauche sur la stratégie
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le