Feu vert du Parlement au budget rectificatif 2018

Feu vert du Parlement au budget rectificatif 2018

Le Parlement a adopté définitivement mercredi, par un ultime vote de l'Assemblée, le projet de loi de finances rectificative ...
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Le Parlement a adopté définitivement mercredi, par un ultime vote de l'Assemblée, le projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2018, des élus d'opposition appelant le gouvernement à "corriger le tir" face au mouvement des "gilets jaunes".

Le texte, qui avait été rejeté d'emblée mardi par le Sénat en nouvelle lecture, a été adopté par 31 voix contre 20.

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin a défendu ce projet de budget comme "un progrès, une novation" car il ne contient "aucune disposition fiscale", vantant aussi sa "sincérité".

Dans la foulée, le rapporteur Joël Giraud (LREM) a aussi noté qu'il "se limite effectivement à des ajustements budgétaires" et permet "pour la première fois depuis 1985 qu'aucun décret d'avance ne soit pris".

Globalement, le PLFR prévoit une réduction de l'objectif de dépenses de l'État de 600 millions d'euros par rapport au budget initial 2018.

Les élus d'opposition ont dénoncé à l'unisson le calendrier resserré d'examen, Charles de Courson (Libertés et Territoires) assurant n'avoir jamais connu de telles conditions "en 26 ans".

Alors que la majorité défendait un "texte technique", certains ont aussi saisi l'occasion pour demander au gouvernement de revoir sa copie face au mouvement des "gilets jaunes", déplorant à l'instar de Sabine Rubin (LFI) "une occasion manquée", ou reprochant au gouvernement de n'avoir "rien compris de l'urgence sociale" (Jean-Louis Bricout, PS).

L'élu communiste Sébastien Jumel a défendu une motion de rejet, dénonçant l'examen du texte "comme si de rien n'était, comme si ça ne gueulait pas partout en France". Ce budget "ne rectifie rien" alors que "la cocotte est au bord de l'explosion", a-t-il lancé, soulignant que le gouvernement avait là l"occasion de corriger le tir".

Défendant à son tour une motion de renvoi, Bastien Lachaud (LFI) a aussi fustigé une politique du gouvernement consistant à "satisfaire la rapacité des riches".

Comme lui, plusieurs élus d'opposition ont aussi critiqué le fait que, conformément au texte, le ministère des Armées devra payer seul l'ensemble des opérations extérieures et missions intérieures (Opex et Sentinelle) cette année, estimées à 1,37 milliard d'euros.

Or le ministère avait à l'origine provisionné 750 millions d'euros pour financer cette dépense en 2018, le reste de la facture ("surcoûts Opex") étant jusqu'ici partagé entre l'ensemble des ministères au nom de la contribution nationale à l'effort de défense, comme le prévoit la loi de programmation militaire 2014-2019.

Des élus LR, membres de la Commission de la Défense, ont réclamé mercredi dans un communiqué une audition "urgente" de la ministre Florence Parly sur ce sujet.

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