Fichés S : « Il peut y avoir une meilleure détection de la dangerosité »
Frédéric Ploquin, journaliste d’investigation au journal Marianne, était l’invité de l’entretien de Sénat 360, ce mercredi sur Public Sénat. Interrogé sur les fiches S, il propose d’autres alternatives pour lutter contre le terrorisme.

Fichés S : « Il peut y avoir une meilleure détection de la dangerosité »

Frédéric Ploquin, journaliste d’investigation au journal Marianne, était l’invité de l’entretien de Sénat 360, ce mercredi sur Public Sénat. Interrogé sur les fiches S, il propose d’autres alternatives pour lutter contre le terrorisme.
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La création d’un groupe de travail sur « l’amélioration de l’efficacité des fiches S » a été décidée par la Commission des lois du Sénat, ce mercredi. Peut-on améliorer ce suivi ?

Frédéric Ploquin, journaliste à Marianne, tient à remettre les choses au clair : « Les fichés S, c’est un grand sac, il y a de tout, il n’y a pas que des radicalisés, que des islamistes, il y a aussi des militants d’extrême gauche, pourquoi pas des militants d’extrême droite » rappelle-t-il avant d’ajouter : « Après il y a des degrés de dangerosité des personnes ».

« Une fois que vous avez dit ça, et que vous savez que, part moment, il y en a autour de 15 000, vous ne pouvez pas tous les traiter de la même manière » juge-t-il.

Cependant, le journaliste est d’accord pour dire qu’une amélioration est possible : « On peut imaginer qu’il y ait une amélioration de la détection de dangerosité ».

« Si vous regardez ceux qui passent à l’acte, en ce moment, (…) ce sont, la plupart du temps, des gens qui ont un profil extrêmement discret (…) qui sont tous seuls chez eux dans leur coin » observe-t-il. « Donc avec ceux-là, comment on fait ? À moins de mettre un policier dans chaque cage d’escalier pour surveiller s’ils ne vont pas basculer… ».

Selon Frédéric Ploquin, il y a d’autres alternatives pour lutter contre le terrorisme en France. Il évoque notamment deux propositions : « Sensibiliser d’avantage dans les milieux religieux, toutes les personnes qui interviennent dans les mosquées, pour qu’ils soient plus amènes, et plus enclins à parler aux services de renseignements, si jamais ils détectent, eux, quelque chose », et « faire un appel plutôt aux proches, qui finalement, voient se radicaliser la personne ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le

Paris: Ouverture Shein magasin BHV
6min

Politique

Municipales 2026 : la gauche parisienne en quête d’union

À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.

Le