Fichés S: le député LREM Fauvergue veut cibler les plus à risque
Le député LREM Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du Raid, a proposé de centrer la surveillance des fichés S --des individus...

Fichés S: le député LREM Fauvergue veut cibler les plus à risque

Le député LREM Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du Raid, a proposé de centrer la surveillance des fichés S --des individus...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le député LREM Jean-Michel Fauvergue, ancien patron du Raid, a proposé de centrer la surveillance des fichés S --des individus présentant un risque d'atteinte à la "sûreté de l'Etat"-- sur les profils jugés les plus à risque, lundi matin sur Radio Classique.

Il suggère de "séparer le bon grain de l'ivraie", en confiant à un "groupe de haut niveau" le soin de "purger le bas du spectre des fichés S."

"Parmi les fichés S, il n'y a pas que du terrorisme, il faut faire le tri", a ajouté M. Fauvergue, qui juge impossible la surveillance de chaque individu fiché S ou recensé dans le FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste).

Le fichier "S" regroupe plus de 10.000 personnes, dont pour moitié environ des islamistes radicaux ou des individus pouvant avoir un lien avec la mouvance terroriste.

Pour opérer la sélection qu'il préconise, l'élu de Seine-et-Marne prône le recours aux "visites domiciliaires administratives", afin de "purger des cibles qui ne sont plus actuelles."

M. Fauvergue refuse en outre l'expulsion indiscriminée des personnes faisant l'objet d'une fiche S.

"Peut-être qu'il faudrait envisager, pour les gens expulsables, des expulsions sur le fait qu'ils représentent un danger particulier et sur l'urgence absolue parce qu'ils représentent un danger à l'ordre public", avance l'ex-patron du Raid.

La droite et l'extrême droite réclament l'expulsion des étrangers radicalisés, une mesure déjà employée actuellement à l'encontre de personnes jugées particulièrement dangereuses. Selon le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, 20 étrangers radicalisés en situation régulière ont ainsi été expulsés du territoire français en 2017, un chiffre "jamais atteint auparavant", avait-il noté le 31 mars.

L'intervention de M. Fauvergue intervient deux jours après une attaque au couteau perpétrée dans le quartier de l'Opéra-Garnier à Paris. L'assaillant, dont le groupe État islamique a revendiqué l'attentat, a poignardé mortellement un passant avant d'être abattu par les forces de l'ordre.

Il était fiché S depuis l'été 2016 et était inscrit au FSPRT, "plutôt" en raison de "ses relations" que de "son propre comportement, ses agissements et prises de position", selon une source proche du dossier.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le