Filippetti craint une prolongation «indéfinie» de l’état d’urgence
La députée explique ne pas avoir voulu donner un signe de division en votant contre - elle s'est de son côté abstenue -, même si elle estime que cette prolongation « n’est pas une bonne chose ».

Filippetti craint une prolongation «indéfinie» de l’état d’urgence

La députée explique ne pas avoir voulu donner un signe de division en votant contre - elle s'est de son côté abstenue -, même si elle estime que cette prolongation « n’est pas une bonne chose ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Invitée de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, la députée socialiste de Moselle Aurélie Filipetti annonce s’être abstenue lors du vote sur la prorogation de l’état d’urgence hier à l’Assemblée nationale. Les députés ont  majoritairement voté pour son extension jusqu’au 15 juillet prochain.

« Je considère que ce n’est pas une bonne chose de le prolonger indéfiniment, mais en même temps je n’allais pas voter contre parce que je ne voulais pas donner un message de division » a-t-elle expliqué.

Un état d’exception dont il est difficile de sortir « pour des raisons politiques », et qui risque selon elle d’être encore prolongé au-delà du 15 juillet 2017. « Ce qui est très grave, c’est qu’il y aura une nouvelle majorité qui sera élue en juin, et il sera encore difficile d’en sortir à ce moment-là. Donc on va prolonger indéfiniment l’état d’urgence ».

« On va s’installer dans un régime qui doit être un régime d’exception, mais on l’installe dans la durée, et cela est dangereux pour les libertés publiques ».

Soutien et compagne d’Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti est favorable à un ticket entre ce dernier et Benoît Hamon pour le second tour de la primaire de la gauche. « Il y a une convergence des idées, et on sait très bien qu’il y aura un rassemblement qui sera naturel entre Benoît Hamon et Arnaud Montebourg » affirme-t-elle.

Alors que le Canard enchaîné révèle ce matin que Vincent Peillon, candidat « de l’éthique », doit régler la somme de 19 500 euros au Parti socialiste, Aurélie Filippetti « ne veut pas distribuer les bons ou mauvais points », mais estime que le député européen devra rembourser cette dette s’il veut participer à la primaire. « Il y a des règles. S’il ne règle pas ses arriérés, il ne pourra pas se présenter. Il faut que les règles s’appliquent pour tout le monde » explique-t-elle.

Primaire de Gauche - "Si Vincent Peillon ne règle pas ses arriérés, il ne pourra pas se présenter" : Aurélie Filippetti
00:34

Partager cet article

Dans la même thématique

Filippetti craint une prolongation «indéfinie» de l’état d’urgence
2min

Politique

Education nationale : « Je suis malheureux de l’instabilité ministérielle », déclare Jean-Michel Blanquer

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».

Le

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le