Fillon à La Réunion, toujours « déterminé » à ne pas se laisser « abattre »
François Fillon est arrivé samedi à La Réunion pour un séjour de trois jours, sans pouvoir échapper aux remous provoqués par des soupçons d...
Par Nadège PULJAK et Mahdia BENHAMLA
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François Fillon est arrivé samedi à La Réunion pour un séjour de trois jours, sans pouvoir échapper aux remous provoqués par des soupçons d'emplois fictifs dans sa famille, mais déterminé à défendre son projet présidentiel sans se laisser "abattre".
Après un accueil chaleureux à l'aéroport, de brefs heurts ont eu lieu dans l'après-midi entre des partisans et des opposants au candidat de la droite, devant la ferme photovoltaïque qu'il devait visiter à L’Étang-Salé.
François Fillon, le 11 février 2017 à La Réunion
AFP
"Nos élus se pavanent avec notre argent quand il y a tant de pauvreté ici!" s'indignait une opposante. "C'est une honte, je vais lui dire de ne pas se présenter", renchérissait une autre.
Les pro-Fillon, plus nombreux, défendaient leur candidat: "Je ne crois pas tout ce qu'on raconte sur lui", déclarait l'un deux, pour qui, de toute façon, c'est "le seul capable de gouverner la France".
Dans un entretien au Quotidien de La Réunion, M. Fillon assure qu'on "veut (l)'abattre et abattre la droite". "Je ne laisserai pas faire. Nos électeurs commencent à en avoir plus qu’assez", ajoute-t-il.
François Fillon à son arrivée à La Réunion le 11 février 2017
AFP
En baisse sensible dans les sondages qui le donnent désormais éliminé au premier tour de l'élection présidentielle, M. Fillon espère convaincre les Réunionnais que, "parmi tous les candidats", il est "le plus déterminé à faire bouger les choses".
"Ce ne sont pas (Emmanuel) Macron ou (Marine) Le Pen qui vont enrayer le déclin de la France", affirme-t-il, en ciblant l'ex-ministre de l'Economie et la présidente du Front national, actuellement devant lui dans les intentions de vote pour la présidentielle.
- Chômage et insécurité -
En débarquant dans la matinée, M. Fillon a assuré que c'était pour lui "un vrai plaisir de revenir à La Réunion". "Une île que je connais bien parce que je suis souvent venu ici."
François Fillon à son arrivée à La Réunion le 11 février 2017
AFP
Plusieurs dizaines de militants étaient venus l'accueillir au son du tambourin, en dansant et chantant. "Fillon président", ont-ils lancé à plusieurs reprises, certains l'embrassant avec fougue.
Pour l'ancien Premier ministre, La Réunion est "un symbole de la grandeur de la France et en même temps un résumé de tous les maux de notre pays, en particulier du chômage et de l'insécurité".
"Je viens à la rencontre des Réunionnais pour leur présenter un projet très puissant pour la lutte contre le chômage et contre l'insécurité", a-t-il dit, alors que plus de 40% de la population de l'île vit en dessous du seuil de pauvreté (environ 1.000 euros par mois).
- Messe, meeting et circuit automobile -
Pour ce voyage, M. Fillon est accompagné de Philippe Houillon, député du Val-d’Oise, en charge des Outre-mer pour la campagne présidentielle.
François Fillon, le 11 février 2017 à La Réunion
AFP
Le candidat Les Républicains (LR) doit s'entretenir avec les élus de droite et du centre de l'île: la présidente UDI du conseil départemental Nassima Dindar, qui avait soutenu Alain Juppé à la primaire de la droite, Didier Robert, sénateur LR et président du conseil régional, Michel Fontaine, sénateur-maire LR de Saint-Pierre, ainsi que Thierry Robert, seul député MoDem de France et, parmi les sept députés de l'île, le seul à ne pas être de gauche.
Point d'orgue de la visite: un meeting prévu à Saint-Pierre dimanche en fin d'après-midi, après avoir avoir assisté à la messe dominicale à l'église de Saint-Gilles.
Lundi matin, M. Fillon, qui loue "l'admirable coexistence entre les différentes confessions religieuses" dans l'île, visitera "la plus vieille mosquée de France" à Saint-Denis, puis rencontrera le Groupe de dialogue interreligieux.
Son programme comporte aussi plusieurs étapes sur des thèmes économiques.
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