La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Fillon appelle à choisir “le sursaut” face à la “dictature” ou le “marketing du vide”
Par Public Sénat
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François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a appelé mardi à choisir "le sursaut" face à la "dictature" ou le "marketing du vide" et a exhorté ses partisans à "donner un coup de collier", lors d'un meeting à Lille.
Dans un long discours, l'ancien Premier ministre, que les sondages donnent absent du second tour, a comme d'ordinaire égratigné ses concurrents, au premier rang desquels Emmanuel Macron.
"Il faut plus qu’un emballage rajeuni pour renouveler réellement la politique. Il faut plus que quelques couvertures de magazines pour faire un homme d’Etat", a-t-il lancé en parlant aussi de "vieille soupe dans une marmite neuve".
"La séduction dont est capable le marketing du vide dure aussi peu que l’ivresse d’un soir. Elle garantit surtout des réveils difficiles", a-t-il ajouté. Et encore un peu plus tard: "sa campagne, c'est du plastique et sa présidence, ce sera du blabla".
"Dans un siècle, les livres d’histoire diront peut-être qu’en cette année 2017, la France a fait le choix de s’entêter dans les vieilles recettes qui n’ont jamais marché. Qu’elle a choisi le déclin et le repli", a-t-il lancé.
"Peut-être même aura-t-elle choisi la +dictature+, trop lasse qu'elle était de sa liberté, comme ces citoyens surendettés de l'Antiquité qui se vendaient comme esclaves", a-t-il ajouté sans citer aucun nom.
"Mais on dira peut-être aussi, c’est mon espérance, qu’entre avril et juin 2017, la France a choisi le sursaut", a-t-il dit avant d’égrainer tous ses thèmes de campagne, du "terrorisme islamiste" à la dette en passant par la fin des 35 heures.
"Parlera-t-on des affaires ? Parlera-t-on des bavardages qui nous ont assourdis ?", a-t-il encore dit. "Si j’ai des regrets, c’est de ne pas avoir pu expliquer plus encore mon projet", a-t-il ajouté.
Il a conclu un discours de près d'une heure en exhortant ses partisans à "donner encore un coup de collier", car "il y a des voix à conquérir, des arguments à faire valoir, des amis à faire revenir. Chaque voix comptera".
L'ancien ministre et président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, peu présent dans la campagne, a lancé à l'assistance: "Personne ne décidera à votre place".