Invité de la matinale de Radio Classique, le candidat LR est revenu sur sa mise en examen dans l'enquête sur de possibles emplois fictifs de sa femme et de ses enfants comme assistants parlementaires. « Je voudrais dire que je suis innocent, que ma femme a travaillé avec moi pendant des années comme c'est le cas de centaines et de centaines de parlementaires dans le passé et en ce moment même. Et je suis convaincu que la justice, même si ça prendra du temps, établira cette innocence » a-t-il affirmé.
Alors que beaucoup fustigent la rupture de son engagement pris le 26 janvier dernier sur TF1 où François Fillon avait annoncé qu’il renoncerait en cas de mise en examen, l’intéressé estime « que le calendrier exceptionnel, n’est pas celui d’un justiciable normal ». Et par conséquent le « délivre » de l’engagement qu’il avait pris « de ne pas être candidat ».
Comme à son habitude depuis le début de l’affaire, l’ancien Premier ministre a fustigé « l’instrumentalisation » de la justice. « L'objectif c'était de m'empêcher d'être candidat et si possible de faire en sorte avec ce calendrier diabolique, ma mise en examen deux jours avant la clôture des candidatures à l'élection présidentielle... L'objectif était de faire en sorte si possible que la droite et le centre n'aient pas de candidat. Comme ça c'est plus simple, ce sera un débat entre la gauche et Mme Le Pen ». (…) « Céder, ça veut dire que désormais ce n'est pas le peuple français qui choisit son président, son programme, ce sont des officines, ce sont des manœuvres ». Mais « je ne refuse aucune institution. Je suis allé, contrairement à Mme Le Pen, à la convocation des juges, je respecte la justice. Je ne dis pas que les juges ont un calendrier politique, je dis que la justice est instrumentalisée », a-t-il complété.
Enfin, François Fillon a fait part de ses doutes quant au bien-fondé de sa persévérance, laquelle a été mise à rude épreuve depuis des semaines. « Bien sûr que j'ai envisagé de renoncer. Plusieurs fois. Je ne suis pas une tête brulée, je ne veux pas que les valeurs que je porte et que ma famille politique puissent être handicapées. Je veux qu'on gagne cette élection ». « Il y a une mobilisation très forte, il y a une colère des électeurs de la droite et du centre qui ne veulent pas voir l'élection volée » a-t-il fait valoir.