Le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon est reparti en campagne jeudi dans les Ardennes, tentant d'ignorer les questions sur l'affaire d'emplois présumés fictifs de son épouse qui plombe sa campagne depuis neuf jours.
En arrivant dans la crèche Les Petis Poix, dans le village de Poix-Terron, non loin de Charleville-Mézières, M. Fillon a affiché un esprit "combatif", tout en reconnaissant qu'il se sentait "comme quelqu'un attaqué de tous les côtés de façon injuste".
Un peu de chahut l'a accueilli à son arrivée comme à sa sortie de la crèche, avec des cris "Fillon démission", et un homme a été rapidement écarté et mis à terre par le service d'ordre le 2 février 2017 à Poix-Terron
AFP
Il a refusé de répondre aux journalistes qui le pressaient de questions sur le reportage que France 2 devait diffuser en soirée dans lequel, selon l'équipe d'Envoyé Spécial, on voit une interview filmée de Penelope Fillon où elle dit, en 2007, n'avoir "jamais été l'assistante" de son mari.
"Je ne répondrai à aucune de vos questions, je suis là pour parler de ce qui intéresse les Français", a prévenu l'ancien Premier ministre devant une meute de journalistes. "Tout cela, c'est de la calomnie, de la manipulation, je ne réponds plus à cela."
Un peu de chahut l'a accueilli à son arrivée comme à sa sortie de la crèche, avec des cris "Fillon démission", et un homme a été rapidement écarté et mis à terre par le service d'ordre.
Quatre enfants occupés à colorier des éléphants ont semblé en revanche largement indifférents à sa visite dans la crèche, où l'accompagnait la députée LR Bérengère Poletti, élue de la circonscription.
M. Fillon a salué les enfants, avec égards: "Attention, on va leur faire peur", a-t-il glissé à son entourage, avant de parler avec les responsables de l'établissement. L'air un peu ailleurs, ils ont discuté de service public, normes, mixité - et couches lavables.
Cette étape de campagne devait se poursuivre à Liart, dans une structure polyvalente qui tient lieu de centre social rural, de bibliothèque et d'agence postale, entre autres, avant un meeting en soirée à Charleville-Mézières.
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