François Fillon, englué dans l'affaire du "penelopegate" et qui devrait à nouveau s'exprimer très rapidement sur ce sujet, entame une "semaine cruciale" pour son avenir politique, annonce la presse lundi.
"Fillon affronte une semaine cruciale" titre le Parisien pour qui l'ancien Premier ministre va "jouer son va-tout avec une opération transparence de la dernière chance à la télévision, à la radio ou dans un autre média".
François Fillon "dos au mur", a "décidé de s'adresser aux Français pour +renouer le lien+ et +convaincre+ de sa légitimité", confirme Le Figaro. Le journal conservateur s'attend à "une contre-offensive" après "un week-end de consultations".
Il est "obligé de nous convaincre encore et toujours de sa probité", déplore Jean-Claude Souléry, de La dépêche du Midi.
Le vainqueur de la primaire de la droite et du centre "joue son va-tout pour sortir de la crise" et "pour reprendre la main", explique Les Echos avant de souligner : "qu'il joue gros".
"Il est aujourd'hui en grand danger", juge même Bruno Dive, de Sud-Ouest.
Et donc "cette semaine devrait être cruciale" pour François Fillon, renchérit Jean-Michel Helvig, de la République des Pyrénées. "Son objectif" est de "sauver sa peau de candidat", ajoute l'éditorialiste.
- 'Un peu tard' -
Pour Christophe Bonnefoy, du Journal de la Haute-Marne, François Fillon, a "réfléchi sans doute à la moins mauvaise manière de sortir des sables mouvants".
Schéma des flux de rémunérations dans l'affaire du "Penelopegate" et de la société de conseil de François Fillon
AFP
"Le passionné de courses automobiles qu’est François Fillon a beau enfoncer l’accélérateur, sa candidature ne répond plus", constate dans le Républicain Lorrain, Pierre Fréhel. Ce dernier voit l'ancien Premier ministre "mal embarqué". "Il a 72 heures pour échapper à la mise hors course par ses propres amis", estime-t-il.
"François Fillon ne pourra plus tenir longtemps", assure pour sa part Maurice Ulrich, dans l'Humanité.
"La semaine qui vient sera capitale pour son calendrier, marquant d'une manière ou d'une autre son retour dans l'arène", écrit Bernard Stéphan, dans La Montagne.
"Le toujours candidat de la droite envisage une opération vérité. Un peu tard. C’était il y a quinze jours, au moment où l’affaire éclatait, qu’il fallait la dire, plutôt que de faire mine de se draper dans une dignité blessée", assène Patrice Carmouze, de l'Eclair des Pyrénées.
François Fillon, vainqueur de la primaire de la droite et du centre et qui faisait figure de favori pour l'élection présidentielle d'avril, fait face depuis dix jours à des accusations d'emplois présumés fictifs de son épouse voire de deux de ses enfants.
En marge des questions au Gouvernement, le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner a réagi à la volonté de la présidente de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable le débat sur l’abrogation de la retraite à 64 ans. Le sénateur annonce vouloir déposer un Référendum d’Initiative Partagée d’ici moins d’un an.
En attendant les auditions de Marlène Schiappa, de Mohamed Sifaoui et de Sonia Backès les 13 et 14 juin, le rapporteur de la Commission d’enquête sur l’attribution du fonds Marianne, Jean-François Husson est revenu sur l’audition de l’ancien directeur de cabinet de Marlène Schiappa.
Invité ce mercredi 7 juin de la matinale de Public Sénat, Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, annonce qu’il ne participera plus aux travaux parlementaires initiés par la présidente de l’Assemblée nationale, notamment sur la réforme des institutions, si celle-ci prononce, comme annoncée, l’irrecevabilité des amendements d’abrogation de la retraite à 64 ans.
Ce mardi 6 juin, le Sénat a démarré l’examen du projet de loi d’orientation et de programmation de la Justice pour la période 2023-2027. Les sénateurs ont voté les premiers articles sur la hausse des moyens budgétaires alloués à l’institution judiciaire et l’habilitation donnée au gouvernement à réformer le code de procédure pénale.