Fillon étrille Macron sur la colonisation
François Fillon a étrillé Emmanuel Macron jeudi à Nîmes devant des associations de harkis et de rapatriés, jugeant "inadmissible...

Fillon étrille Macron sur la colonisation

François Fillon a étrillé Emmanuel Macron jeudi à Nîmes devant des associations de harkis et de rapatriés, jugeant "inadmissible...
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François Fillon a étrillé Emmanuel Macron jeudi à Nîmes devant des associations de harkis et de rapatriés, jugeant "inadmissible d'entretenir la détestation de notre Histoire", et qualifiant de "faute majeure" les propos sur la colonisation du leader d'En Marche!.

Le candidat de la droite, qui a annoncé son maintien dans la course à l'Elysée malgré sa prochaine convocation par des juges d'instruction, est en déplacement jeudi dans le Gard. Il tiendra une réunion publique dans la soirée à Nîmes.

"J'ai entendu il y a quelques semaines comparer la colonisation à un crime contre l'humanité. C'est une faute majeure. Crime contre humanité, ça a sens: la Shoah, l'esclavage, le génocide. Ca n'a rien à avoir avec la colonisation", a déclaré M. Fillon.

"C'est ensuite une insulte pour les millions de Français qui on participé à cette colonisation", a également déclaré l'ancien Premier ministre.

M. Fillon a jugé "inadmissible d'entretenir la détestation de notre Histoire. C'est inadmissible par rapport aux générations passées, mais aussi par rapport à la construction de l'avenir".

Le 15 février, M. Macron avait déclaré en Algérie que la colonisation était "un crime contre l’humanité" et "une vraie barbarie".

"Nous avons une dette vis-à-vis à la fois des harkis et des rapatriés". "Il y a encore du travail à faire notamment en matière reconnaissance ce qui s'est passé, de responsabilité des uns et des autres et en matière de soutien à la communauté harkis", a par ailleurs déclaré François Fillon.

L'ancien Premier ministre a promis, en cas d'accession à l'Elysée, de demander à des parlementaires "un état des lieux" de la situation des harkis et des rapatriés.

Il a indiqué qu'il entendait revenir sur la proposition de loi pour "réparer les préjudices moraux et matériels subis par les harkis" (500.000 personnes avec les descendants) déposée en avril par des députés de droite. "On reprendra le travail sur cette proposition" en "insistant sur les sujets que vous venez d'évoquer: la reconnaissance, l'indemnisation".

Le 25 septembre, François Hollande a solennellement reconnu "les responsabilités" de la France dans "l'abandon" des harkis au cours d'une journée d'hommage.

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