François Fillon a assuré jeudi sur RTL que "jamais les juges ne pourront démontrer que l'emploi de [son] épouse était fictif", alors que Penelope Fillon a été mise en examen mardi soir dans l'affaire de ses emplois présumés fictifs à l'Assemblée nationale et à La Revue des deux mondes.
"La démonstration a été faite que cette accusation était fausse. Il y a un nombre de témoignages considérables. Des preuves matérielles, des témoignages. Et je vous le dis dans les yeux: jamais les juges ne pourront démontrer que l'emploi de mon épouse était fictif. Jamais", a déclaré le candidat des Républicains (LR) à l'élection présidentielle.
L'ancien Premier ministre a de nouveau demandé "que la justice enquête" sur les révélations du livre "Bienvenue Place Beauvau", sur lequel il s'appuie pour dénoncer l'existence d'un "cabinet noir" à l'Elysée.
"La question de savoir si ma femme a travaillé pour moi ou pas est une question intéressante, mais qui ne met pas en cause les libertés publiques", a-t-il plaidé. "La question de savoir si un candidat à l'élection présidentielle, en ce moment-même, est sous écoutes judiciaires et si M. Hollande a accès aux écoutes judiciaires d'un candidat (...). C'est très possible !", a martelé M. Fillon.
L'ancien Premier ministre avait, dans un premier temps, dénoncé "l'ensemble du système médiatique". "Ca fait deux mois que vous alimentez cette chronique. Ca fait deux mois qu’on ne parle que de ça. Ca fait deux mois que les Français sont privés d’une campagne présidentielle".
"Je suis venu ici pour parler du chômage record de M. Hollande, je suis venu ici pour parler des déficits record de M. Hollande, je suis venu ici pour parler du terrorisme qui menace notre pays, je suis venu ici pour parler de l’alternance". "Donc vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez sur les affaires pour continuer à alimenter la chronique, je ne vous répondrai pas", a-t-il poursuivi.
"Non seulement je suis serein mais je pense que je vais gagner cette élection", a lancé le candidat de la droite. "Malgré deux mois de démolition intensive, ce n'est pas vous qui allez choisir le président de la République, c'est les Français", a-t-il insisté.
"Je suis le seul à proposer aux Français une alternance. Ils ont le choix entre le chaos de M. Mélenchon ou de Mme Le Pen, avec 175, 150 milliards de dépenses supplémentaires, la sortie de la monnaie européenne et quelques autres folies, et la poursuite de la politique de François Hollande, symbolisée encore hier (mercredi) par le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron", a défendu M. Fillon.
A-t-il envisagé de renoncer ? "Pardon, on est à trois semaines de l’élection présidentielle. Cette question-là n’a aucun sens, elle n'a aucun intérêt", a-t-il lâché.