Déjà sous le feu des critiques en raison des soupçons d'emplois fictifs visant son épouse Penelope, François Fillon voit désormais sa société de...
Fillon: les interrogations autour de la société de conseil
Déjà sous le feu des critiques en raison des soupçons d'emplois fictifs visant son épouse Penelope, François Fillon voit désormais sa société de...
Par Lina TRABELSI
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Déjà sous le feu des critiques en raison des soupçons d'emplois fictifs visant son épouse Penelope, François Fillon voit désormais sa société de conseil 2F au cœur des interrogations, ses adversaires politiques criant au "conflit d'intérêts".
- Une société créée légalement
La société 2F Conseil, avec François Fillon à sa tête, a été créée par ce dernier le 7 juin 2012, juste avant que débute son mandat de député de Paris le 20 juin 2012. Le code électoral "interdit à tout député de commencer à exercer une fonction de conseil qui n'était pas la sienne avant le début de son mandat", ce qui signifie que M. Fillon a exercé chez 2F Conseil "en toute légalité", aux termes de ce texte.
- Les clients connus
Lors de sa conférence de presse tenue lundi, M. Fillon a cité quelques-uns des clients qu'il a conseillés, dont "l'assureur Axa, la société Fimalac et la banque Oddo". Les deux premières sociétés ont été, ou sont, dirigées par des proches de M. Fillon: Henri de Castries, ancien PDG d'Axa, a affiché son soutien au candidat de la droite à la présidentielle, tandis que Marc Ladreit de Lacharrière, patron de Fimalac, détient la Revue des deux mondes, où Mme Fillon a été salariée. Quant à Philippe Oddo, Libération signalait jeudi qu'il avait recruté en septembre 2015 un ancien membre du cabinet de M. Fillon, Arnaud Barthélémy, également ancien consul de France à Hong Kong.
"J'ai fait partie du conseil de surveillance du cabinet Ricol et Lasteyrie, puis j'y ai exercé en tant que senior advisor", a également déclaré le candidat de la droite. René Ricol est l'ancien commissaire général à l'investissement (2010-12), nommé du temps où M. Fillon était à Matignon.
- Les sommes touchées
Selon Le Canard enchaîné, la société 2F Conseil aurait permis à M. Fillon de toucher 757.000 euros de salaire net depuis son départ de Matignon. Le Monde a évoqué un chiffre d'affaires cumulé de 1,015 million d'euros pour 2F Conseil, précisant que "la quasi-totalité des profits de la société sont reversés sur le compte courant de M. Fillon".
Le candidat n'a donné aucune indication sur les sommes perçues auprès des clients cités.
Selon BFM Business, M. Fillon a reçu une rémunération de 200.000 euros pour ses missions auprès d'Axa de mi-2012 à mi-2014.
M. Ricol, un des fondateurs du cabinet Ricol et Lasteyrie qui conseille les grands groupes du CAC 40, a indiqué à Mediapart et au Monde que M. Fillon touchait entre 40.000 et 60.000 euros par an.
- Des soupçons de clientèle russe
Le président russe Vladimir Poutine reçoit l'ancien Premier ministre François Fillon dans sa résidence de Novo-Ogaryovo près de Moscou, le 21 mars 2013
RIA-NOVOSTI/AFP/Archives
Compte tenu de ses bons rapports avec le président russe Vladimir Poutine, M. Fillon a été questionné à de multiples reprises sur l'existence de clients russes pour sa société.
"La liste de mes clients ne comprend aucune entreprise russe ni aucun organisme de ce pays", a assuré M. Fillon lors de sa conférence de presse lundi. Et "toutes les conférences que j'ai données en Russie l'ont été à titre gratuit", a-t-il ajouté.
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.