Les principales étapes de la course à l'élection présidentielle de François Fillon (LR), de sa victoire à la primaire de la droite à son audition mercredi dans l'enquête sur les emplois fictifs présumés.
- Nette victoire à la primaire -
Le 27 novembre 2016, François Fillon, 62 ans, sort très net vainqueur (66,5%) de la primaire de la droite face à Alain Juppé (33,5%). Il avait créé la surprise au premier tour, avec 44,1% des voix, éliminant Nicolas Sarkozy.
- Début de campagne laborieux -
Le programme de M. Fillon prévoit 500.000 suppressions d'emplois publics, la fin de l'ISF ou encore l'abrogation des 35 heures. En matière de santé, son projet de "focaliser l'assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée et l'assurance privée sur le reste" est dénoncé à gauche et inquiète y compris à droite.
Le 13 décembre, la mesure disparaît du site internet du candidat. Elle ne figure pas plus dans son plan Santé présenté le 21 février.
- Premières révélations -
Le Canard enchaîné révèle le 25 janvier 2017 que Penelope Fillon a été rémunérée 500.000 euros brut comme attachée parlementaire de son mari puis de son suppléant, entre 1998 et 2007. Le journal met en doute la réalité du travail qu'elle aurait fourni.
Penelope Fillon (g) et son époux François Fillon, le 29 janvier 2017 à Paris
AFP
De mai 2012 à décembre 2013, Mme Fillon aurait par ailleurs reçu 5.000 euros brut par mois de la Revue des deux mondes, dirigée par un ami de son mari, Marc Ladreit de Lacharrière, pour un travail dont la réalité est mise en doute.
Le parquet national financier (PNF) ouvre une enquête préliminaire pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel".
"La séquence des boules puantes est ouverte", réagit le candidat.
Le lendemain, il assure qu'"il n'y pas le moindre doute" sur la légalité de l'emploi de sa femme. Il annonce avoir également confié des missions ponctuelles à ses enfants, et ajoute qu'il se retirera seulement s'il est mis en examen.
- Les chiffres gonflent -
Le 30 janvier, M. Fillon, son épouse et M. Ladreit de Lacharrière sont entendus par la police, qui s'est déjà rendue le 28 à l'Assemblée nationale et à la Revue des deux mondes pour y chercher des documents.
La "Une" du Canard enchaîné en date du 1er février 2017
AFP
Le 1er février, nouvelles révélations du Canard: Mme Fillon aurait touché au total plus de 900.000 euros brut. Soit 831.440 euros brut comme assistante parlementaire entre 1986 et 2013 et 100.000 euros à la Revue des deux mondes. Les deux enfants auraient perçu 84.000 euros brut en 2005-2007 comme assistants parlementaires de leur père lorsqu'il était sénateur.
Le 2 février, "Envoyé spécial" diffuse un entretien de 2007 au Daily Telegraph où Penelope Fillon déclare n'avoir "jamais été l'assistante" de son mari.
- Changement de stratégie et convocation -
Le 6 février, M. Fillon présente ses "excuses" aux Français. Le 16 le PNF dit qu'il n'envisage pas "en l'état" de classer l'affaire, il prévient qu'il ne renoncera pas même en cas de mise en examen.
Le 24 février, le PNF ouvre une information judiciaire pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, complicité et recel de ces délits, trafic d’influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique".
François Fillon annonce le 1er mars sa convocation le 15 par les juges en vue d'une probable mise en examen. Il répète qu'il ne renonce pas à sa candidature face à une procédure judiciaire "à charge".
A droite, des défections s'accumulent.
- Soutien "unanime" du parti -
Marie, Penelope et François Fillon lors du rassemblement du Trocadero le 5 mars 2017 à Paris
AFP
M. Fillon préside le 5 mars au Trocadéro à Paris un rassemblement de plusieurs milliers de partisans, drapeaux tricolores à la main.
Le lendemain Alain Juppé confirme qu'il ne sera "pas candidat". François Fillon obtient dans la soirée le soutien "unanime" du comité politique de LR, à neuf jours de son audition par les juges d'instruction.
Alors que le conclave sur les retraites s’achèvera le 23 juin, l’issue des négociations reste incertaine. Patrick Kanner (PS) demande au gouvernement de saisir le Parlement, même sans accord entre les partenaires sociaux. Si le Parlement n’était pas saisi, le PS pourrait censurer le gouvernement.
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