La présidentielle dope les audiences : plus de 2 millions de personnes ont regardé en direct la conférence de presse de François Fillon lundi sur les chaînes d'info et sur internet, après les centaines de milliers qui ont suivi les grands meetings du week-end.
Avec 1,25 million de téléspectateurs qui ont suivi les explications de François Fillon lundi après-midi, BFMTV a réuni 14,6% de part d'audience, avec un pic de 1,43 million à 16h50, selon les chiffres de Médiamétrie.
S'y ajoutent les 195.000 téléspectateurs qui ont suivi sur LCI cette conférence de presse retransmise sur toutes les chaines d'info.
L’édition spéciale qui a suivi sur BFMTV a aussi réuni 987.000 téléspectateurs.
BFMTV a été pendant cette conférence 2e chaîne nationale et même première pendant quelques minutes, a indiqué BFMTV. Un succès qui a fait grimper sa part d'audience moyenne à 3,5% lundi - LCI atteint 0,9% et iTELE 0,7%.
"C'est un record sur un événement politique en milieu d'après-midi", a souligné à l'AFP le directeur général de BFMTV, Hervé Béroud, précisant qu'un tel score au delà du million est comparable à ceux des soirées électorales sur la chaîne.
Un éventuel rassemblement de la gauche jusqu'à Emmanuel Macron "serait clownesque", estime Jean-Luc Mélenchon dans un entretien à Marianne
AFP/Archives
"L'audience à la télé reflète celles des salles des meetings, qui sont bondées. Cette campagne extraordinaire fait des audiences extraordinaires. Et nous creusons aussi l'écart avec nos concurrents", a-t-il ajouté. BFMTV avait pour la première fois diffusé un meeting en 2007.
Les réseaux sociaux sont désormais tout aussi importants que la télé : 680.000 personnes ont suivi la conférence de presse en direct sur les supports digitaux de BFMTV (bfmtv.com, Facebook Live de BFMTV, Dailymotion…). Sur la page Facebook du candidat de la droite, sa conférence totalisait en outre 663.000 vues mardi.
Benoît Hamon à Arcueil dans la banlieue parisienne le 6 février 2017
AFP
La série de grands meetings politiques du week-end a également passionné les Français, et démontré la puissance de la diffusion en live sur Facebook, un support utilisé par tous les candidats, qui permet aussi un visionnage en replay.
Il a notamment servi à Jean-Luc Mélenchon dont le meeting dimanche après-midi a été interrompu sur toutes les chaînes d'info par celui de Marine Le Pen.
Samedi, le meeting d’Emmanuel Macron à Lyon a été regardé en direct par près de 600.000 téléspectateurs sur trois chaînes d'info (dont 514.000 sur BFMTV, 38.000 sur iTELE et 42.000 sur LCI) et totalisait mardi 272.000 vues sur sa page Facebook.
La président du Front national et candidate à la présidentielle 2017, Marine Le Pen, le 5 février 2017 à Lyon
AFP
Le discours d’investiture de Benoît Hamon dimanche matin, que seules BFMTV et Public Sénat/LCPAN ont diffusé en direct, a été suivi par 466.000 téléspectateurs sur la BFMTV et cumulait mardi 144.000 vues sur sa page Facebook (plus 52.000 en différé sur LCI).
La première demi-heure du meeting de Jean-Luc Mélenchon dimanche a réuni pour sa part 633.000 personnes sur BFMTV et 58.000 sur iTELE, avant que le discours soit remplacé à l'antenne par celui de Marine Le Pen, diffusé en intégralité en direct par les deux chaînes d'info et Public/LCPAN.
En compensation, le meeting, qui nourrissait la curiosité en raison de l'utilisation d'un hologramme par le candidat de la France Insoumise, affichait mardi 859.000 vues sur Facebook. Son meeting a aussi été regardé par 118.000 téléspectateurs en différé sur LCI.
Celui de Marine Le Pen a attiré 670.000 téléspectateurs en direct, essentiellement sur BFMTV (600.000). Ainsi que 58.000 personnes en différé sur LCI. Il a aussi réuni 637.000 vues sur la page Facebook de Mme Le Pen.
Globalement BFMTV a rassemblé 2,8% de part d'audience samedi et 3,1% dimanche, loin devant iTELE et LCI, au coude-à coude entre 0,4% et 0,7%.
Après avoir utilisé le 49.3 ce lundi 2 décembre sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement national ont déposé deux motions de censure. Quel jour et à quelle heure seront-elles soumises au vote des députés ?
Ce 2 décembre, le Premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement en déclenchant l’article 49.3, lors du vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. La chute du gouvernement Barnier semble proche, avec le vote d’une motion de censure attendu en milieu de semaine. Le point sur le calendrier de ces prochains jours, à haut risque pour l’exécutif.
Michel Barnier s’est finalement résolu à déclencher le 49.3 sur le budget de la Sécurité sociale. Le gouvernement pourrait donc chuter dès mercredi, car malgré les concessions faites au RN, Marine Le Pen a confirmé que son camp se joindrait aux voix de la gauche lors de l’examen de la motion de censure du NFP. Pointée du doigt par le camp macroniste, la gauche refuse d’assumer toute part de responsabilité dans cette situation d’instabilité et prépare l’après Barnier.
Interrogé quelques minutes après le recours au 49.3 du Premier ministre, le sénateur communiste du Val-de-Marne pointe la responsabilité d’Emmanuel Macron qui a « occasionné un désordre social, politique et démocratique ».