Fillon: « Macron très surestimé », « Le Pen terriblement dangereuse »
François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a jugé lundi soir Emmanuel Macron "très surestimé" dans les sondages, et Marine Le...

Fillon: « Macron très surestimé », « Le Pen terriblement dangereuse »

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a jugé lundi soir Emmanuel Macron "très surestimé" dans les sondages, et Marine Le...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a jugé lundi soir Emmanuel Macron "très surestimé" dans les sondages, et Marine Le Pen "terriblement dangereuse", lors d'une conférence organisée par les Amis du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).

"Compte tenu du désordre dans cette campagne, les choses se cristalliseront dans les derniers jours, dans la dernière semaine quasiment (...) au moment où les Français ont le sentiment qu'ils ont une responsabilité en mettant un bulletin dans l'urne", a estimé cet ancien Premier ministre.

Au contraire, il n'y a "pas de responsabilité quand on répond à un sondeur", "les sondages ne peuvent pas refléter, dans une société aussi liquide que celle que nous connaissons, le moment de la décision. C'est pour ça que j'ai un vrai doute sur ces sondages", a insisté ce député LR.

Ce candidat, qui apparaît désormais relégué à la troisième place au premier tour derrière la présidente du FN et l'ancien ministre de l'Economie, a aussi exprimé "un vrai doute sur la façon dont ils sont conçus, sur les méthodes de redressement, sur les échantillons". "Les dispositions qui font appel au traitement des big data donnent des résultats assez différents des sondages" et "se sont vérifiés à plusieurs reprises", selon lui.

Dans une allusion aux affaires, M. Fillon a aussi considéré qu'"aujourd'hui, compte tenu de tout ce qui me tombe dessus tous les jours, ce n'est pas anormal que, dans un sondage, je fasse moins que M. Macron face à Mme Le Pen, M. Macron est aujourd'hui comme une sorte de candidat qui flotte sur les nuages".

"On a connu ça d'ailleurs pendant la primaire. On avait aussi un candidat qui, tout au long de la primaire, se baladait très très haut dans les sondages, et puis au moment de l'élection, ça s'est passé de façon différente", a-t-il glissé, dans une allusion à Alain Juppé, qu'il n'a pas nommé.

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle le 13 mars 2017 à Paris
François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle le 13 mars 2017 à Paris
AFP

Avec M. Macron, a jugé le candidat de la droite, "c'est un peu la même chose". "Quand vous vous positionnez au centre, en essayant d'avoir le projet le plus rassembleur possible mais en même temps le projet le moins radical, le moins puissant, vous rassemblez beaucoup de suffrages dans les sondages mais au moment de choisir, on retrouve un clivage entre la droite et la gauche, entre ceux qui veulent que ça change vraiment" et les autres.

"C'est la raison pour laquelle je pense que M. Macron est très surestimé", a-t-il insisté.

Quant à Mme Le Pen, avec son "programme délirant", "elle est terriblement dangereuse", a-t-il dit.

Partager cet article

Dans la même thématique

Fillon: « Macron très surestimé », « Le Pen terriblement dangereuse »
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

Fillon: « Macron très surestimé », « Le Pen terriblement dangereuse »
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le