Le candidat LR à la présidentielle, François Fillon, a affirmé lundi qu'il ne parvenait pas à "mettre de l'argent de côté" et détaillé les mesures qu'il souhaitait sur la transparence de la vie publique, mesures qui inclueraient la presse.
Interrogé sur le plateau de BFMTV et RMC sur son aptitude à "mettre de l'argent de côté", le candidat mis en examen notamment pour détournement de fonds publics a répondu: "non".
Quant à ses propositions pour améliorer la transparence de la vie publique, M. Fillon s'est dit opposé à la fin de l'immunité parlementaire ou à celle du président de la République, pour respecter le principe de la séparation des pouvoirs.
Souhaitant que "le premier président de la Cour des comptes, le vice-président du Conseil d'Etat et le procureur auprès de la cour de cassation fassent une série de propositions sur la transparence", il a évoqué notamment une "diminution du nombre de parlementaires" ou la fusion des frais de représentation dans le salaire des parlementaires, "soumis à impôt".
"Et il faudrait aller au delà, puisqu'on parle de transparence, il faut de la transparence pour tout le monde", a-t-il dit, citant "ceux qui, dans la presse, se sont érigés en procureur".
"A partir du moment où la presse désormais juge les hommes politiques, les condamne, sans d'ailleurs souvent leur donner la possibilité de se défendre, il faudrait parfois savoir les conditions dans lesquelles vivent ceux qui les condamnent", a-t-il précisé.