Politique
A l’initiative du groupe écologiste, le Sénat a adopté cet après-midi une proposition de résolution destiné à interdire l’importation en Europe de produits issus du travail forcé de la population ouïghoure en Chine.
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Par Public Sénat
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Deux semaines après les premières révélations du Canard enchaîné, François Fillon a décidé de donner une conférence de presse pour s'expliquer sur les soupçons d'emplois fictifs entourant sa femme et deux de ses enfants.
Au début de sa conférence de presse, François Fillon a reconnu « comprendre les interrogations » et le besoin de « clarifier les choses » autour des soupçons d’emplois fictifs de sa femme et de ses enfants. Mais il l’assure, « Je n’ai rien à cacher ». « Je ne peux pas accepter les accusations infondées qui me prennent pour cible après 32 ans de vie politique sans problème judiciaire et 32 ans d’éthique irréprochable ».
« Pendant toutes ces années, j’ai œuvré sans enfreindre la loi et sans déroger aux valeurs qui sont les miennes » a-t-il ajouté, parlant « d’attaques inouïes, jamais vues sous la Ve République ».
François Fillon donne des précisions autour du travail d’assistants parlementaires effectués par ses deux enfants, Marie et Charles, lorsqu’il était sénateur de 2005 à 2007. « Marie a travaillé 15 mois, Charles 6 mois, comme collaborateurs parlementaires, pour un salaire mensuel net de 3 000 euros en moyenne pour chacun ».
« Rien n’était dissimulé, tous les contrats de travail dont je parle sont strictement légaux » assure-t-il.
S’il insiste sur la « légalité » d’employer des membres de sa famille comme collaborateurs parlementaires, François Fillon reconnaît le problème éthique que pose cette situation. « Le premier courage en politique est de reconnaître ses erreurs. Collaborer avec sa famille est rejetée par les Français. Ce qui était acceptable hier, à défaut d’être accepté, ne l’est plus aujourd’hui ».
« J’ai privilégié cette collaboration de confiance, qui aujourd’hui suscite la défiance. C’était une erreur, je le regrette profondément et je m’excuse auprès des Français ».
Pas question d’abandonner la campagne présidentielle, alors que certains Républicains ont évoqué l’idée d’un plan B. « J’ai été choisi par des millions de Français, je ne suis pas le candidat d’un parti ».
« Voilà pourquoi j’annonce ici-même que dès ce soir, c’est une nouvelle campagne qui commence. (…) C’est avec une énergie décuplée et une détermination farouche que j’aborde les prochaines semaines de cette campagne où la France ne joue pas autre chose que son destin ».
Penelope Fillon était-elle au courant qu’elle était son assistante parlementaire, alors qu’elle avait assuré au quotidien The Sunday Telegraph n’avoir « jamais été » son assistante ?
« Comment peut-on imaginer que mon épouse qui a collaboré avec moi pendant trente ans puisse l’avoir fait à l’insu de mon plein gré ? Oui mon épouse était au courant qu’elle était ma collaboratrice » répond-t-il.
Revenant sur les déclarations de sa femme au Sunday Telegraph, François Fillon dénonce Envoyé Spécial, « émission à charge » qui a diffusé cette vidéo et « sorti de leur contexte » les propos tenus par Penelope Fillon.
« La journaliste anglaise qui a mené cette interview s’est manifestée personnellement auprès de mon épouse pour lui dire à quel point elle était choquée par l’utilisation faite des morceaux de son interview » assure-t-il.
Dans le même temps, François Fillon assure qu’il ne remboursera pas les sommes allouées à Penelope Fillon, insistant sur la « légalité de son travail ».
« Rien ne pourra me faire changer d’avis, je suis candidat à la présidentielle »
Malgré certains troubles dans son propres camp et des sondages en berne, François Fillon persiste et signe : il sera bel et bien candidat à la présidentielle. « Vous savez ce que je pense des sondages. Vous m’avez expliqué pendant deux ans que je n’avais aucune chance. Ce ne sont pas les sondages qui me feront changer d’avis ».
« Rien ne pourra me faire changer d’avis. Je suis candidat à l’élection présidentielle et je suis candidat pour la gagner » assure-t-il
S’il assure « n’accuser personne », François Fillon évoque des « faits troublants ». « Pourquoi monter maintenant cette opération contre moi ? Ne me dites pas que ces faits sont apparus soudainement ». Le candidat avait la semaine dernière évoqué un « coup d’Etat institutionnel ».
François Fillon s’étonne également de la rapidité de la procédure judiciaire.
« On voit bien qu’on est dans quelque chose qui ressemble à une opération montée. Maintenant je n’ai pas d’officines pour mener l’enquête ».
François Fillon a dénoncé la « violence » médiatique qu’il a subie au cours de ces deux dernières semaines.
« Lyncher, assassiner politiquement comme vous l’avez fait pendant 10 jours un candidat à la présidentielle pose un problème, notamment démocratique ».
L'intégrale du 01 juin