François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle, s'est comparé à Vercingétorix, le chef gaulois vainqueur à Gergovie de Jules César, "pourtant le favori des sondages", vendredi lors d'un meeting à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
"Là-bas, il y a quelques siècles, un rebelle gaulois, Vercingétorix, infligea une défaite magistrale à Jules César… qui était pourtant le favori des sondages!", s'est exclamé l'ex-Premier ministre, devant environ 3.000 personnes.
"Jamais" depuis le début de sa campagne, M. Fillon ne s'est senti "abandonné ou découragé, malgré la série noire de coups bas" contre lui, a-t-il affirmé, se montrant assuré, à seize jours du premier tour, d'être "sur la ligne droite de l'alternance".
"Tout se qui ne tue pas rend plus fort", a-t-il ajouté, apparaissant rasséréné par une légère remontée dans les sondages, qui le donnent cependant toujours éliminé au soir du premier tour derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
"Parmi mes concurrents, je suis le seul à vouloir un changement profond", a-t-il martelé. "Je suis venu vous apporter la liberté, mes concurrents font dans l’archaïque ou le faux moderne".
Selon lui, l'ancien ministre de l'Economie fait "beaucoup d’effort pour paraître nouveau. Mais quelle est la différence entre M. Macron et M. Hollande… à part l’apparence ? IIs sont socialistes, Ils ont gouverné ensemble, ils ont tous deux le goût des synthèses plastiques. De ces compromis qui ne débouchent nulle part", a-t-il dénoncé.
Avec M. Macron, il n'y aura "pas de vrai choc économique pour booster la croissance, pas de vraie réforme du marché du travail pour baisser le chômage, pas de vrais efforts pour réduire les déficits et la dette, pas d’autorité affirmée pour faire reculer la délinquance, pas d’urgence à protéger l’identité de la France", a-t-il énuméré.
Quant à la présidente du Front national, "le coût du retour à la retraite à 60 ans" qu'elle propose, "c’est 20 milliards d'euros qui casseront notre régime par répartition". "Le coût des 32 heures et du revenu universel de M.(Benoît) Hamon est tellement sidérant qu’il n’est même pas besoin de l’évaluer. Quant à M. (Jean-Luc) Mélenchon, son projet est évalué à 173 milliards. Qui dit mieux ?", a-t-il ironisé.
"C‘est, parait-il, ainsi qu’on achète le vote des Français, mais c’est aussi, à grands coups de démagogie, qu’on est en train d'achever la France", a-t-il mis en garde.
En évoquant l'attentat de Stockholm, il a une nouvelle fois dénoncé le "terrorisme islamique", comparé par lui à "un nouveau nazisme" qui "gangrène l'islam".
Prenant la parole avant lui, Gérard Larcher, président du Sénat, l'avait assuré qu'il était "le seul à pouvoir redresser la France". Et Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avait lancé un tonitruant: "nous sommes le peuple de droite! En mai, dehors les socialistes", avant d'offrir au candidat un ballon de rugby de l'ASM, le club local, "ballon qui ne retombe jamais".