Fillon: un grand oral pas très convaincant, estime la presse
Le grand oral lundi de François Fillon, pour s'expliquer sur l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme, n'a pas totalement convaincu...

Fillon: un grand oral pas très convaincant, estime la presse

Le grand oral lundi de François Fillon, pour s'expliquer sur l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme, n'a pas totalement convaincu...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le grand oral lundi de François Fillon, pour s'expliquer sur l'affaire des emplois présumés fictifs de sa femme, n'a pas totalement convaincu mais lui permet de reprendre en main ses troupes et de relancer sa campagne, estiment mardi les éditorialistes.

"Le plaidoyer n’apporte pas de fait nouveau. Le message principal délivré est ailleurs. Il s’adresse à son propre camp: vous pouvez faire ce que vous voulez, je reste", résume Laurent Joffrin, dans Libération.

Cette conférence de presse à son QG de campagne, à Paris, a été "l’occasion de faire un acte d’autorité et de contrition et un appel au pragmatisme politique", note Dedonat Vidal Revel, du Parisien avant d'ajouter : "a-t-il convaincu ? L’histoire le dira".

C'est certes un "Mea culpa, mais en demi-teinte", juge Xavier Brouet, du Républicain Lorrain. "Un mea culpa a minima", relève Hervé Favre, dans la Voix du Nord. "L’ancien Premier ministre n’a pas raté son rendez-vous. Mais on ne peut pas considérer non plus qu’il l’a parfaitement réussi", pense Olivier Pirot, de La Nouvelle République du Centre-Ouest.

Deux semaines de tempête pour François Fillon
Deux semaines de tempête pour François Fillon
AFP

"Faute avouée est à moitié pardonnée, la ficelle paraît un peu grosse pour obtenir un retour en grâce", prévient Jean-Michel Servant, du Midi Libre. "Il est venu. Mais il est loin d’avoir vaincu", estime Yves Harté, dans Sud-Ouest.

Pour Alexis Brézet, du Figaro, François Fillon "a fait la démonstration de sa détermination intacte". Et "désormais, la droite qui se demandait si elle avait encore un chef a sa réponse", assure-t-il.

- 'A l'offensive' -

Et sur ce thème, les éditorialistes se rejoignent pour souligner que François Fillon "est passé à l'offensive" et "a repris en main ses propres troupes". Cela signifie pour eux "la relance de la campagne" du candidat de la droite à l'élection présidentielle.

"L’heure de la riposte a sonné" s'exclame dans l'Alsace, Laurent Bodin pour qui M. Fillon : "a rappelé à l’ordre ses troupes tentées par un plan B." Une "manoeuvre audacieuse", reconnaît Hervé Favre (La Voix du Nord). "Un coup d’éclat", renchérit Didier Rose (Dernières Nouvelles d'Alsace).

"Cette contre-attaque est l’arme ultime pour reprendre les commandes", explique Hervé Chabaud, de l'Union/L'Ardennais.

Il peut désormais "repartir en campagne sur le terrain", affirme Bernard Stéphan, dans la Montagne. "A entendre François Fillon c’est incontestablement une nouvelle campagne électorale qui a commencé ce lundi", relève Nicolas Beytout, pour L'Opinion.

"François Fillon a tiré l’échelle à tous ceux qui rêvaient de grimper aux barreaux pour l’en faire dégringoler", ironise Jean-Louis Hervois, de la Charente Libre.

"Un message fort" qui lui permet maintenant de commencer une "nouvelle campagne", écrit pour sa part, Daniel Muraz, du Courrier Picard.

Une "décision de rester candidat" qui est "un coup de poker", estime cependant Michel Urvoy, dans Ouest-France. Avant d'expliquer en guise de conclusion que: "c’est seulement dans les jours à venir que l’on verra s’il est parvenu à maîtriser l’incendie."

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Fillon: un grand oral pas très convaincant, estime la presse
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le