La mise en examen de François Fillon pour de possibles emplois fictifs de sa femme et de ses enfants est tout sauf une surprise mais elle est "sans précédent", commente la presse de mercredi.
"Candidat ET mis en examen", titre Le Parisien qui juge "sans précédent" que "le candidat officiel de la droite se présente mis en examen à l'élection présidentielle".
Dans Le Midi libre, Yann Marec élargit son propos en soulignant que "l’histoire retiendra qu’à quarante jours du premier tour, le candidat de la droite aura été mis en examen et que la justice enquête sur les deux autres favoris, Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Inédit".
Dans le cas de François Fillon, "sa mise en examen reste un boulet, mais ce n’est plus une épée de Damoclès", tente de dédramatiser Guillaume Tabard dans Le Figaro.
"Ce qui a été vécu n’est-il plus à vivre?" même si "le feuilleton judiciaire va continuer", rappelle Cécile Cornudet dans Les Echos.
Penelope et François Fillon lors du meeting du 29 janvier 2017 à Paris
AFP
"Puisque François Fillon a décidé de maintenir sa candidature contrairement à ses déclarations initiales, la parole appartient désormais aux électeurs", tranche Guillaume Goubert de La Croix.
C'est ainsi qu'"au QG de campagne, on fonde d’immenses espoirs sur le débat télévisé de lundi. Et rêve de reproduire le scénario de la primaire qui avait vu Fillon dominer nettement les échanges", racontent dans Libération Alain Auffray et Laure Equy.
Il reste que "la campagne de 2017 pourrait rester comme celle qui ne porta que sur un thème : les rapports de François Fillon et, par ricochet, des élus à l’argent. Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons du malaise entre les Français et leur classe politique", conclut Philippe Marcacci dans L'Est républicain.
Echaudés par l’attitude de l’exécutif, les présidents des groupes du socle commun du Sénat ont été reçus ce lundi par le premier ministre, qui s’était concentré sur les députés jusqu’ici. S’il devrait aller défendre en personne sa position sur la taxe Zucman à l’Assemblée, Sébastien Lecornu n’a pas encore trouvé d’accord avec le PS sur ce point. Il « négocie au jour le jour »…
En commission mixte paritaire, députés et sénateurs sont parvenus, sans surprise, à un accord sur la proposition de loi transpartisane visant à reporter la proposition de loi organique visant à reporter les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie en juin 2026 conformément au calendrier indicatif défini dans l’accord de Bougival.
Le gouvernement se trouve une nouvelle fois sous la menace d’une motion de censure du PS, et l’Assemblée nationale d’une dissolution, alors que les débats sur la taxation des hauts patrimoines s’enlisent dans l’hémicycle. Mais ce scénario semble difficilement envisageable après le 15 novembre, voire le 9, compte tenu du calendrier budgétaire.
Un peu plus d’un an après les blocages des grandes surfaces en Martinique, le Sénat examine le projet de loi contre la vie chère, mardi, en séance publique. Le texte a été adopté en commission sans grand enthousiasme. Les sénateurs ultramarins sont de surcroît, inquiets, du rabotage de dispositifs fiscaux à destination des Outre-mer, prévus dans le budget.