Fillon veut une majorité allant de Sens Commun à François Baroin

Fillon veut une majorité allant de Sens Commun à François Baroin

François Fillon a expliqué mardi vouloir former une majorité allant de Sens commun à François Baroin, de "gens très à droite" à Nathalie...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Fillon a expliqué mardi vouloir former une majorité allant de Sens commun à François Baroin, de "gens très à droite" à Nathalie Kosciusko-Morizet qui ont "tous vocation" à "faire partie du gouvernement" s'il est élu président.

"Je ne supporte pas la police de la pensée. J'ai dans ma majorité potentielle à la fois Sens Commun et François Baroin, à la fois des gens qui sont très à droite et Nathalie Kosciusko-Morizet et ils ont tous vocation à faire partie de cette majorité, et donc ils ont tous vocation le cas échéant à faire partie du gouvernement", a déclaré M. Fillon sur Europe 1.

"C'est comme ça qu'on gouverne un pays. C'est en ayant une majorité de Français. Il n'y a pas de majorité de Français si on reste uniquement sur un créneau idéologique", a poursuivi l'ancien Premier ministre.

"Je pense que si je gagne cette élection présidentielle, ce sera en partie à cause de cette police de la pensée. Je pense que les Français ne supportent pas cette idée qu'il y aurait des Français de seconde zone. Un mélenchonien, ça vaut quatre fois un Sens commun ? Qu'est-ce que ça veut dire ?", a ajouté M. Fillon.

Madeleine Bazin de Jessey, une des dirigeantes de Sens Commun le 15 novembre 2014 à Paris
Madeleine Bazin de Jessey, une des dirigeantes de Sens Commun le 15 novembre 2014 à Paris
AFP/Archives

"Mes engagements pour une laïcité d'égal niveau, vertu cardinale de la République sont connus" mais "la droite, c'est une très grande famille", a pour sa part déclaré François Baroin sur RMC et BFMTV.

"Je n'ai pas de difficulté, je n'ai pas d'a priori sur Sens commun. Je les connais peu, je les verrai, je sais leur engagement politique mais le prêt-à-penser idéologique qui consiste à montrer du doigt et à jeter au banc des accusés telles ou telles personnes parce qu'elles se sont mobilisées pour quelque chose qui ne correspond pas à ce que vous pensez ne me paraît pas être le principe de l'écoute, du dialogue et de la volonté rassemblement", a poursuivi le sénateur-maire de Troyes.

Par ailleurs, interrogé sur les sifflets à l'encontre des journalistes dans ses meetings, François Fillon a répondu: "si la presse se fait siffler, ce n'est pas à ma demande, au contraire. Il faut juste aussi vous poser parfois la question si vous avez zéro responsabilité dans cette situation".

"Pendant trois mois, on a fait du +Fillon bashing+ tous les jours, tous les jours. La moindre information des officines Mediapart ou du Canard enchaîné, elle est sur vos antennes avant même que vous ayez vérifié qu'elle existe et qu'elle correspond à une réalité. Donc il y a un peu de colère chez les militants qui sont des hommes et des femmes engagés, qui ont eu l'impression à un moment que la victoire allait leur échapper, que l'alternance n'aurait pas lieu, que j'allais peut-être même être contraint à un moment de retirer ma candidature. Donc ils sont crispés, parfois très en colère" et cette colère, "je la comprends, je l'excuse pas", a-t-il dit.

Dans la même thématique

Fillon veut une majorité allant de Sens Commun à François Baroin
5min

Politique

Budget : « C’est un semblant de justice fiscale, mais en réalité, ce sont les plus pauvres qui vont trinquer », selon le député PS Arthur Delaporte

Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».

Le

Fillon veut une majorité allant de Sens Commun à François Baroin
8min

Politique

Budget : « 2024 est une année noire pour les finances publiques », alerte Pierre Moscovici

Auditionné par le Sénat, le président du Haut conseil des finances publiques affirme que les hausses d’impôts prévues dans le budget 2025 ne sont pas de 20 milliards d’euros, comme le dit gouvernement, mais « de 30 milliards d’euros ». Un effort indispensable, insiste Pierre Moscovici : « Le poids de la dette permet-il encore d’agir ? Non. Quand vous avez ce niveau de dette, walou ! »

Le

Fillon veut une majorité allant de Sens Commun à François Baroin
4min

Politique

Propos de Gabriel Attal et de Gérald Darmanin sur le budget : « Certains auraient avantage à se taire ! », tacle Claude Raynal

Ce vendredi, Claude Raynal, sénateur socialiste de la Haute-Garonne et président de la commission des finances du Sénat, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Hier soir, le budget pour l’année 2025 a été présenté par le gouvernement. Le sénateur est revenu sur les mesures du projet de loi de finances destinées à faire des économies et a assuré que Gabriel Attal et Gérald Darmanin « auraient avantage à se taire », en évoquant leur opposition à l’augmentation des impôts.

Le