Le Monde affirme mercredi avoir annulé une interview prévue avec François Fillon qui avait posé comme "condition" de "ne pas avoir à répondre à des questions portant sur les affaires pour lesquelles il a été mis en examen", selon le quotidien.
"Nous regrettons vivement cette attitude", écrit le directeur de la rédaction, Luc Bronner, dans un bref article sur le site du journal intitulé "Pourquoi l'entretien de François Fillon au Monde n’a pas eu lieu".
"Nous avons refusé parce qu’il nous semblait indispensable d’interroger François Fillon sur la moralisation de la vie publique, sujet essentiel du débat démocratique en cours. Et parce qu’il nous semble évident, par ailleurs, que les hommes et femmes politiques n’ont pas à décider des questions qui leur sont posées", poursuit Luc Bronner.
D'autres candidats ont également annulé des rendez-vous dans les médias ces derniers jours, dont Marine Le Pen qui ne s'est pas rendue la semaine dernière dans la matinale de France Inter. L'animateur de la matinale de France Inter, Patrick Cohen, a lu à l'antenne ce mercredi matin certaines des "questions que nous ne poserons pas à Marine Le Pen", notamment sur l'Europe.
Sur BFMTV, François Fillon a aussi refusé une date d'interview proposée par Jean-Jacques Bourdin, qui l'a accusé de "se dérober". Une accusation que le candidat LR a qualifiée de mensongère, avant de se dire prêt à s'y rendre si une autre date était trouvée.
La semaine dernière, le quotidien La Dépêche du Midi, journal dont le directeur général est Jean-Nicolas Baylet, fils de Jean-Michel Baylet, ministre PRG de l'Aménagement du territoire, avait pour sa part publié, à côté d'un entretien de François Fillon, des questions auxquelles le candidat avait "refusé de répondre", portant sur les affaires.