Fin de la mission d’information covid-19 : Laurent Saint-Martin dénonce la « mauvaise foi » des oppositions
Dans la matinale de Public Sénat, le député La République en marche, rapporteur du budget, Laurent Saint-Martin, a réagi aux critiques des oppositions, qui s’insurgent contre la dissolution de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur la crise sanitaire.

Fin de la mission d’information covid-19 : Laurent Saint-Martin dénonce la « mauvaise foi » des oppositions

Dans la matinale de Public Sénat, le député La République en marche, rapporteur du budget, Laurent Saint-Martin, a réagi aux critiques des oppositions, qui s’insurgent contre la dissolution de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur la crise sanitaire.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Nouveau climat de tension à l’Assemblée nationale entre la majorité présidentielle et les oppositions. Le ton est monté le 27 janvier lorsque la mission d’information sur la crise du covid-19 a été dissoute lors d’un vote, acquis par les députés de la République en marche (LREM) et du MoDem. La conclusion a été prononcée dans un climat houleux, sous les protestations des oppositions. Pour le chef des députés LR, Damien Abad, cette décision traduit un « naufrage démocratique totalement surréaliste ». Le socialiste Boris Vallaud y a vu un « reniement ».

Ces critiques, abondamment relayées sur les réseaux sociaux, ont passablement agacé la majorité. « Le rapport a été rendu, c’est un mauvais débat politicien […] On aurait pu s’en passer de cette sortie », a réagi ce 28 janvier, dans la matinale de Public Sénat, le député LREM Laurent Saint-Martin, le rapporteur général de la commission des finances. « Damien Abad fait exprès de laisser penser qu’il y a une espèce de censure […] Le travail de la mission d’information de l’Assemblée nationale a été terminé dans le calendrier que tout le monde – y compris les oppositions – avait accepté », a-t-il ajouté, interloqué devant des réactions « assez malhonnêtes ». Il parle également de « mauvaise foi » et de « manipulation ».

« Si les oppositions, surtout en ce moment, n’ont que ça à dire pour aller attaquer le gouvernement et la majorité, c’est que vraiment les contre-propositions de fond sont légères », a reproché à son tour le député du Val-de-Marne.

« Que veut-on faire avec une mission d’information de plus ? »

Le parlementaire rappelle que la mission d’information a été lancée par le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand lui-même et que le député LR Éric Ciotti a été nommé rapporteur. « On ne peut pas nous reprocher d’avoir fermé les portes de l’enquête au Parlement », a-t-il rappelé. Et de souligner qu’à l’avenir, une éventuelle nouvelle mission d’information devait être menée « en bonne intelligence ». Même si, aujourd’hui, il doute des motivations réelles des groupes d’opposition. « Que veut-on faire avec une mission d’information de plus ? » s’est-il demandé.

Lancée au mois de mars dernier, cette instance de contrôle parlementaire, temporaire, se devait d’assurer un suivi continu de la gestion de la crise. Elle avait rendu un premier rapport en juin avant d’être dotée des prérogatives commission d’enquête les six mois suivants, et de rendre un ultime rapport début décembre.

Au Sénat, chambre dominée par la droite et le centre, la commission d’enquête sur la gestion de la crise a, elle aussi, rendu son rapport en décembre, au terme de la durée classique de six mois d’auditions et de travaux. Mais une nouvelle équipe a pris le relais mi-janvier, afin de poursuivre le travail de contrôle. Une large mission d’information, chargée d’étudier les choix stratégiques sanitaires et leurs conséquences, a été installée.

Dans la même thématique

Fin de la mission d’information covid-19 : Laurent Saint-Martin dénonce la « mauvaise foi » des oppositions
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Fin de la mission d’information covid-19 : Laurent Saint-Martin dénonce la « mauvaise foi » des oppositions
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Fin de la mission d’information covid-19 : Laurent Saint-Martin dénonce la « mauvaise foi » des oppositions
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le