Fin de vie : la proposition de loi « peut poursuivre son parcours », insiste son auteur Olivier Falorni
L’examen du texte d’Olivier Falorni (Libertés et territoires) légalisant l’euthanasie, en introduisant un droit à « une aide médicalisée active » à mourir pour les personnes souffrant d’une maladie incurable n’a pas pu aller à son terme. Le député « en appelle au gouvernement et à la majorité » pour que le débat se poursuive.

Fin de vie : la proposition de loi « peut poursuivre son parcours », insiste son auteur Olivier Falorni

L’examen du texte d’Olivier Falorni (Libertés et territoires) légalisant l’euthanasie, en introduisant un droit à « une aide médicalisée active » à mourir pour les personnes souffrant d’une maladie incurable n’a pas pu aller à son terme. Le député « en appelle au gouvernement et à la majorité » pour que le débat se poursuive.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Plus de 3 000 amendements avaient été déposés sur le texte pour « une fin de vie libre et choisie », du député Olivier Falorni (Libertés et territoires). En conséquence de quoi, les députés n’ont pas pu adopter dans les temps impartis le texte dans la soirée du 8 avril. Le texte prévoit d’introduire un droit à une « aide médicalisée active » pour les patients atteints d’une maladie incurable, en phase avancée ou terminale.

Seul l’article 1 a pu être voté, par une large majorité (240 voix pour, 48 contre). Invité de Parlement hebdo, sur Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, Olivier Falorni souligne que le parcours du texte « n’est pas inachevé ». « Ce texte est suspendu momentanément. Il peut poursuivre son parcours », a-t-il affirmé, avant d’en « appeler au gouvernement et à la majorité » pour reprendre le flambeau, et l’inscrire à l’agenda. Le député de Charente-Maritime note qu’une « très large majorité s’est exprimée, transpartisane » et donc que le texte est « largement soutenu ».

Olivier Falorni « n’a pas senti d’hostilité » de la part du gouvernement

Le député a par ailleurs relevé que le gouvernement avait délivré des avis de sagesse lors des amendements, s’en remettant au choix de l’Assemblée nationale sur ce thème sensible de l’euthanasie. « Je n’ai pas senti d’hostilité », témoigne Olivier Falorni, rappelant que des ministres s’étaient déclarés favorables à la question. Emmanuel Macron lui-même, n’avait pas déclaré en 2017 : « Je veux choisir ma fin de vie » ? « J’espère qu’ils entendront », table Olivier Falorni. Le député dit échanger en permanence avec les députés LREM Jean-Louis Touraine (commission des affaires sociales) et Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois.

L’essentiel des amendements avait été déposé par députés du groupe LR. « Tout cela est navrant », a résumé le député Libertés et territoires, remonté contre « l’obstruction massive » à l’œuvre sur sa proposition de loi, qui était allée à son terme au stade de l’examen en commission. « La semaine précédente, on avait eu sept heures de débat. On aurait pu durant cette journée parlementaire avoir la même qualité de débat ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Fin de vie : la proposition de loi « peut poursuivre son parcours », insiste son auteur Olivier Falorni
4min

Politique

Budget de la Sécu : « Tout ne nous satisfera pas, mais nous nous battons pour qu’il y ait le plus de mesures utiles », assure Emmanuel Grégoire

Invité de la matinale de Public Sénat, le député de Paris, Emmanuel Grégoire défend les négociations menées par le Parti socialiste avec le gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale. Ce dernier croit à un la possibilité de nouer un compromis et de faire adopter le budget de la Sécu par l’Assemblée nationale.

Le

Fin de vie : la proposition de loi « peut poursuivre son parcours », insiste son auteur Olivier Falorni
3min

Politique

Municipales à Paris : Rachida Dati « utilise à outrance son ministère pour l’instrumentaliser au service de la campagne », estime le candidat socialiste 

Invité de la matinale de Public Sénat, le candidat socialiste à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, fustige la communication de Rachida Dati en vue des municipales. Il lui reproche notamment d’utiliser les moyens du ministère pour faire campagne. Le député de Paris affiche également sa confiance pour une union de la gauche, hors LFI, à Paris.

Le

MAcron 3 ok
10min

Politique

« Labellisation » des médias : la polémique enfle entre Emmanuel Macron, les médias Bolloré, LR et RN

En parlant de « labellisation » des médias, qui serait faite par les journalistes et non l’Etat, Emmanuel Macron a suscité l’ire des médias du groupe Bolloré, comme du RN et des LR. Au point que l’Elysée réponde en vidéo pour démentir les « fausses informations », au risque de relancer la polémique. Sur le fond, le sujet divise. Le sénateur LR, Olivier Paccaud, va jusqu’à parler de « dérive totalitaire », quand la sénatrice PS, Sylvie Robert, salue les propos « salutaires » d’Emmanuel Macron.

Le