Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Fin de vie : la proposition de loi « peut poursuivre son parcours », insiste son auteur Olivier Falorni
Par Public Sénat
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Plus de 3 000 amendements avaient été déposés sur le texte pour « une fin de vie libre et choisie », du député Olivier Falorni (Libertés et territoires). En conséquence de quoi, les députés n’ont pas pu adopter dans les temps impartis le texte dans la soirée du 8 avril. Le texte prévoit d’introduire un droit à une « aide médicalisée active » pour les patients atteints d’une maladie incurable, en phase avancée ou terminale.
Seul l’article 1 a pu être voté, par une large majorité (240 voix pour, 48 contre). Invité de Parlement hebdo, sur Public Sénat et LCP-Assemblée nationale, Olivier Falorni souligne que le parcours du texte « n’est pas inachevé ». « Ce texte est suspendu momentanément. Il peut poursuivre son parcours », a-t-il affirmé, avant d’en « appeler au gouvernement et à la majorité » pour reprendre le flambeau, et l’inscrire à l’agenda. Le député de Charente-Maritime note qu’une « très large majorité s’est exprimée, transpartisane » et donc que le texte est « largement soutenu ».
Olivier Falorni « n’a pas senti d’hostilité » de la part du gouvernement
Le député a par ailleurs relevé que le gouvernement avait délivré des avis de sagesse lors des amendements, s’en remettant au choix de l’Assemblée nationale sur ce thème sensible de l’euthanasie. « Je n’ai pas senti d’hostilité », témoigne Olivier Falorni, rappelant que des ministres s’étaient déclarés favorables à la question. Emmanuel Macron lui-même, n’avait pas déclaré en 2017 : « Je veux choisir ma fin de vie » ? « J’espère qu’ils entendront », table Olivier Falorni. Le député dit échanger en permanence avec les députés LREM Jean-Louis Touraine (commission des affaires sociales) et Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois.
L’essentiel des amendements avait été déposé par députés du groupe LR. « Tout cela est navrant », a résumé le député Libertés et territoires, remonté contre « l’obstruction massive » à l’œuvre sur sa proposition de loi, qui était allée à son terme au stade de l’examen en commission. « La semaine précédente, on avait eu sept heures de débat. On aurait pu durant cette journée parlementaire avoir la même qualité de débat ».