Fin du suspense mercredi sur une candidature Bayrou
Le président du MoDem, François Bayrou, va mettre fin au suspense sur son éventuelle candidature à l'élection présidentielle en...

Fin du suspense mercredi sur une candidature Bayrou

Le président du MoDem, François Bayrou, va mettre fin au suspense sur son éventuelle candidature à l'élection présidentielle en...
Public Sénat

Par Frédéric DUMOULIN

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Le président du MoDem, François Bayrou, va mettre fin au suspense sur son éventuelle candidature à l'élection présidentielle en faisant mercredi une "déclaration à la presse" depuis le siège de son parti.

"Je ferai une déclaration à la presse mercredi à 16H30", au siège du MoDem à Paris, a annoncé à l'AFP le maire de Pau, qui se refuse pour l'heure à dévoiler son choix.

M. Bayrou, 65 ans, a déjà été candidat à la présidentielle à trois reprises, avec des scores très variables: un petit 6,84% en 2002, un très beau 18,57% en 2007 où il a même pu espérer un moment se qualifier pour le second tour et enfin 9,13% en 2012.

Dans les sondages, il est actuellement autour de 5 à 6% d'intentions de vote.

François Bayrou avait choisi l'an dernier de se ranger derrière la bannière de son ami Alain Juppé, maire LR de Bordeaux, longtemps favori des sondages avant d'être largement battu fin novembre au second tour de la primaire de la droite par François Fillon.

Depuis, l'ex-ministre de l’Éducation nationale martèle qu'il dira, courant février, si lui-même y va ou pas.

Le 31 janvier, alors que François Fillon se retrouvait englué dans le "Penelopegate", il avait fait un pas vers une candidature en se disant prêt à tout faire "pour que la France s'en sorte".

Il a ensuite invité M. Fillon à se retirer de la course devant la "cascade de révélations" du Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs de sa famille.

"Quand bien même il y aurait cette espèce de miracle électoral et qu'il remporterait cette élection, comment gouvernerait-il?", s'interrogeait-il la semaine dernière.

Il a décidé de mettre fin au suspense à la veille de l'ouverture des parrainages d'élus requis pour se lancer dans la bataille.

- Bayrou, 'le Macron authentique' -

"François a arrêté sa décision. Il l'a prise il y a quelques jours", a confié à l'AFP l'eurodéputée Marielle de Sarnez, proche parmi les proches de M. Bayrou.

"L'offre politique qui est devant nos yeux n'est pas satisfaisante: pas de vision, pas de solidité, pas de présidentialité", soulignait-elle toutefois vendredi sur Twitter. Et, ajoute-t-elle lundi, "dans l'hypothèse où François Bayrou y va, rien n'est un problème: ni les parrainages, ni l'argent pour la campagne".

"Sur le plan de l'amitié, je lui conseillerais de ne pas y aller mais je crois qu'il a très envie d'y aller", a déclaré à l'AFP l'ancien ministre Dominique Bussereau (LR).

"Mais non, il doit y aller! S'il n'y va pas, il est mort. C'est un général sans armée mais c'est le plus capé de tous et il a un vrai espace face aux déboires et à la droitisation de Fillon mais aussi aux énormes faux pas de Macron. Bayrou, c'est le Macron authentique, sans l'argent, avec l'expérience et le sérieux", veut croire une source parlementaire LR.

Son ex-compagnon de route, Hervé Morin (UDI), est lui aussi persuadé qu'il ira. "Sa candidature aide Fillon et c'est une mauvaise nouvelle pour Macron", affirme-t-il à l'AFP.

Emmanuel Macron lui a d'ailleurs fait un appel du pied vendredi, jugeant que "les convictions" de M. Bayrou et sa "famille politique" se retrouvaient dans son mouvement, En Marche!.

En petit comité, M. Fillon se veut, lui, totalement indifférent: "Franchement, qu'il y aille ou pas, ça ne change pas grand-chose. Je ne pense pas que Bayrou me prenne des voix", confie-t-il en soulignant la détestation des électeurs de droite pour celui qui a choisi en 2012 François Hollande face à Nicolas Sarkozy.

Reste que, selon un proche, M. Bayrou a "un cas de conscience", "le danger d'une victoire de Marine Le Pen". "Mais il peut toujours se lancer, quitte à se retirer ensuite."

Alors quatrième candidature ou pas? "Le chiffre 4, à la présidentielle, porte bonheur! Mitterrand, Chirac, Le Pen ont tous fait leur meilleur score à leur quatrième candidature", plaisantait-il récemment dans Paris Match.

Partager cet article

Dans la même thématique

Fin du suspense mercredi sur une candidature Bayrou
3min

Politique

Programmation énergétique : le Sénat acte la relance du nucléaire

Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.

Le

FRA : Assemblee : Quatre Colonnes
5min

Politique

Décès d’Olivier Marleix : « Nous sommes tous sidérés », confie Gérard Larcher

La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.

Le

Fin du suspense mercredi sur une candidature Bayrou
7min

Politique

Budget 2026 : ce que proposent les sénateurs avant les annonces de François Bayrou

Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».

Le