Florence Parly : « Accuser la France d’abandonner le Mali au lendemain de la mort d’un de nos soldats, c’est proprement indécent »

Florence Parly : « Accuser la France d’abandonner le Mali au lendemain de la mort d’un de nos soldats, c’est proprement indécent »

Interrogée sur la « réorganisation » de l’opération Barkhane lors des questions d’actualité au gouvernement, Florence Parly a clairement affirmé que si le Mali « engageait un partenariat » avec les mercenaires du groupe russe Wagner, il perdrait le soutien de la communauté internationale.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que la cérémonie d’hommage en l’honneur du caporal-chef Maxime Blasco se déroulera cet après-midi aux Invalides, le Sénat a lui aussi rendu hommage au militaire tué dans le cadre de l'opération Barkhane en cours au Mali. 

La « réorganisation » de l’opération Barkhane a ainsi rythmé la séance des questions d’actualité au gouvernement.  Alain Joyandet, sénateur LR, a notamment interpellé la ministre des Armées sur cette réorganisation « perçue comme un désengagement français du Sahel », avant de l’interroger sur les négociations entre le Mali et le groupe de mercenaire russe dit Wagner.

« Si le Mali engage un partenariat avec des mercenaires, il perdra le soutien de la communauté internationale »

Florence Parly s’est montrée « claire », des mots même du sénateur de la Haute-Saône et a confirmé ces « rumeurs, voire informations » au sujet de l’intention du gouvernement de transition malien de « contracter avec une société de mercenaire. » Si cette intention se concrétisait, la réponse de la France et de la communauté internationale serait ferme, assure la ministre des Armées : « Si le Mali engage un partenariat avec des mercenaires, le Mali s’isolera, il perdra le soutien de la communauté internationale pourtant très engagée et il abandonnera des pans entiers de sa souveraineté. »

Florence Parly a ainsi qualifié les propos du Premier ministre malien tenus à l’Assemblée générale des Nations Unies « d’inacceptables » : « Accuser la France d’abandonner le Mali au lendemain de la mort d’un de nos soldats, c’est proprement indécent. » La ministre des Armées l’a réaffirmé suite à la question du sénateur centriste, Olivier Cigolotti : « Non la France ne se désengage pas au Mali, il est scandaleux de faire croire que la France s’en va, elle reste pleinement mobilisée. »

Dans la même thématique

Florence Parly : « Accuser la France d’abandonner le Mali au lendemain de la mort d’un de nos soldats, c’est proprement indécent »
3min

Politique

« Il faut sortir du macronisme, parce qu’il a fait beaucoup de mal à la démocratie », affirme Julien Aubert

Michel Barnier comme Premier ministre doit être « un choix d’opposition, de cohabitation » pour Julien Aubert. Sur la situation politique actuelle, Julien Aubert s’affiche en opposition à la politique menée par le camp présidentiel : « Le message des urnes en juin dernier, au premier comme au deuxième tour, c’est ‘on ne veut plus du en même temps, on ne veut plus d’Emmanuel Macron, et on ne veut plus du bloc central’ Qu’est-ce que l’on entend depuis quelques semaines ? Une reconstitution du bloc central ». Pour le vice-président des Républicains, « il faut sortir du macronisme, parce qu’il a fait beaucoup de mal à la démocratie, le ‘en même temps’ a fait beaucoup de mal à la démocratie ». Pour cela, Michel Barnier est « un excellent choix », à condition qu’il soit considéré comme « un choix d’opposition, de cohabitation » précise le vice-président des Républicains. En ce qui concerne les ministres pouvant composer le futur gouvernement, Julien Aubert estime qu’ « il ne sera pas compréhensible pour les électeurs d’avoir un gouvernement de gauche et de macronistes, alors que pendant 7 ans les Républicains ont déclaré qu’ils étaient un parti d’opposition […] et qu’ils avaient un problème de nature avec le macronisme ». Hier matin, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur a annoncé sa démission en diffusant sur X/Twitter sa lettre de démission adressée à Ursula von der Leyen. Dans ce courrier, l’ancien commissaire européen dénonce la gouvernance de la présidente de la Commission européenne : « Il y a quelques jours, dans la toute dernière ligne droite des négociations sur la composition du futur Collège, vous avez demandé à la France de retirer mon nom – pour des raisons personnelles qu’en aucun cas vous n’avez discutées directement avec moi – et proposé, en guise de compromis politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France au sein du futur Collège ». Pour Julien Aubert, le fait que « la présidente de la Commission européenne parvienne à forcer le choix d’un Etat fondateur de l’Union en lui faisant un chantage au portefeuille, cela montre bien que l’influence de la France s’est affaiblie ». Dans la foulée de cette démission, Emmanuel Macron a ainsi proposé Stéphane Séjourné pour remplacer Thierry Breton. Un choix que le vice-président des Républicains qualifie de « recasage ».

Le

Paris: Concertation Emmanuel Macron et Nouveau Front Populaire Elysee
10min

Politique

Gouvernement Barnier, destitution, retraites… Les hésitations de la gauche sur la stratégie à adopter

Le Nouveau Front Populaire (NFP) peine à porter une voix commune sur les prochaines échéances parlementaires, malgré la volonté partagée par l’ensemble des groupes de gauche de censurer le futur gouvernement de Michel Barnier. En outre, l’affrontement des derniers jours entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin interroge sur la place de LFI au sein de l’alliance.

Le

Paris: Designation Bureau Assemblee Nationale
5min

Politique

Destitution : la procédure lancée par LFI va-t-elle pour la première fois passer le filtre du Bureau de l’Assemblée nationale ?

Mardi, la recevabilité de la proposition de résolution, déposée par le groupe LFI visant à « engager la procédure de destitution » à l’encontre du chef l’Etat sera examinée par le Bureau de l’Assemblée nationale. Si jamais, le Bureau décidait pour la première fois de transmettre la procédure de résolution à la commission des lois, de nombreuses autres étapes resteraient à franchir afin que la destitution prévue à l’article 68 de la Constitution soit effective.

Le

Current affairs question session with the government – Politics
8min

Politique

Gouvernement Barnier : vers « une confrontation beaucoup plus frontale qu’avant » au Sénat

Avec le soutien de la droite à Michel Barnier, le groupe LR va se retrouver dans la majorité gouvernementale. De quoi tendre les débats face au « front des groupes de gauche » ? Patrick Kanner, à la tête des sénateurs PS, promet déjà une opposition musclée contre le « couple Barnier /Macron ». Il a demandé à ses troupes de « se préparer à une ambiance différente ». Mais pour le sénateur LR Max Brisson, « le Sénat restera le Sénat. Les clivages politiques ne sont pas du tout comparables à ce qu’ils sont à l’Assemblée ».

Le