FN: Le Pen dénonce la « victimisation » de Philippot
Marine Le Pen "respecte" la "décision" de Florian Philippot de quitter le Front national, mais dénonce une stratégie de ...

FN: Le Pen dénonce la « victimisation » de Philippot

Marine Le Pen "respecte" la "décision" de Florian Philippot de quitter le Front national, mais dénonce une stratégie de ...
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Marine Le Pen "respecte" la "décision" de Florian Philippot de quitter le Front national, mais dénonce une stratégie de "victimisation", tout en assurant être "la mieux placée" au FN pour l'élection présidentielle de 2022, après le départ de son vice-président.

"Je respecte sa décision mais je conteste formellement l'habillage qu'il effectue et les accusations qu'il porte", a déclaré Mme Le Pen jeudi lors de l'émission "Questions d'info LCP-AFP-Le Monde-franceinfo"

"Le Front s'en remettra sans difficulté", a assuré la députée du Pas-de-Calais qui juge être "la plus solide et la mieux placée" pour l'élection présidentielle de 2022. Elle s'est également formellement déclarée candidate à sa succession à la présidence du FN lors du congrès prévu au mois de mars.

Florian Philippot et ses proches ont annoncé jeudi leur départ d'un FN en pleine refondation, marquant la fin d'une relation privilégiée de plusieurs années avec Marine Le Pen pendant lesquelles le parti a fortement progressé.

"On sentait bien qu'il y avait une stratégie de montée des tensions depuis la création de cette association +Les Patriotes+. J'ai quand même assez de bouteille politique pour avoir tout de suite compris qu'il ne s'agissait évidemment pas là d'un think-tank interne mais d'un parti politique, qui en avait d'ailleurs toutes les caractéristiques", a expliqué Marine Le Pen.

"Je pense qu'on aurait pu s'éviter ces semaines de montée en tension". Mais "il a choisi un positionnement de victimisation alors que j'ai le sentiment que le débat que j'ai voulu de refondation du Front national, il avait du mal manifestement à l'intégrer, et même (qu')il s'en extrayait de manière très claire", a-t-elle poursuivi.

"Je ne me réjouis pas du départ de Florian". Mais "on n'est pas obligé de tomber dans une critique outrancière et à mon avis en partie quand même diffamatoire du mouvement que l'on vient de quitter", a accusé Mme Le Pen.

Hors du Front national, M. Philippot "va perdre son énergie". "Tous ceux qui ont pris cette route-là et mené une aventure solitaire ont disparu. Ca a été le cas de Bruno Mégret, ça a été le cas de Carl Lang et je pense pouvoir dire que ce sera le cas de Florian, et c'est la raison pour laquelle je regrette son départ", a-t-elle dit.

Elle entend cependant maintenir une ligne ni droite, ni gauche installée "bien avant l'arrivée de Florian Philippot". "Je pense que l'avenir de la France se construit avec ceux qui de droite comme de gauche considèrent que la nation est la structure la plus performante pour assurer la défense de l'identité, la sécurité, la prospérité de notre pays".

"Il n'est pas utile d'utiliser des termes qui sont blessants", a-t-elle également déclaré à propos des déclarations de son compagnon, le député Louis Aliot, qui a qualifié M. Philippot d'"extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux" sur Twitter.

L'appel de Jean-Luc Mélenchon aux électeurs du FN? "C'est quand même de bonne guerre". "Il y a toujours quelques vautours qui tournent". "Mélenchon, c'est de l'agitation politique", a-t-elle dit.

"Il faut arrêter d'enterrer le Front national. J'ai assisté à des dizaines d'enterrement du Front national", a-t-elle ironisé.

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