Le député LFI de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel a dénoncé mardi "des casseurs d'Etat" qui prennent les fonctionnaires pour "l'adversaire" après les annonces du Premier ministre sur la réforme de l'Etat.
"L'État qu'on a construit pendant des décennies, ce qui fait qu'on a un Etat qui fonctionne comme on s'en aperçoit notamment dans les situations d'urgence, hé bien on est en train de penser que c'est ça l'adversaire", a critiqué le député sur Cnews.
"Quand vous supprimez des postes de fonctionnaires, c'est moins de services, moins de solidarité", a accusé M. Coquerel avant de s'interroger: "On a un gouvernement qui nous dit: on va mettre des policiers dans les écoles, mais comment il va faire en supprimant 50.000 fonctionnaires ?".
"Quand vous supprimez des postes de fonctionnaires et que vous les remplacez par des gens précaires, c'est aussi la consommation qui en prend un coup", via le pouvoir d'achat, a ajouté le député LFI en évoquant le recours prévu à davantage de contractuels.
Édouard Philippe a dévoilé lundi une série d'annonces "transversales" sur la réforme de l'État, dont une agence de reconversion pour les fonctionnaires, la dématérialisation des services publics et une meilleure gestion de l'immobilier de l'État. Également annoncé, le recours très élargi aux contractuels dans les administrations, une "ligne rouge" pour les syndicats.
Au cœur de ces mesures: la future réforme de la fonction publique. Le Premier ministre a annoncé pour "début 2019" le projet de loi qui doit permettre d'atteindre l'objectif fixé par Emmanuel Macron de 50.000 suppressions de postes d'agents publics d'État d'ici 2022.