Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Fonction publique: suppression de 1.600 postes à l’Etat en 2018
Par Public Sénat
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Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé lundi sur le site du journal Le Monde qu'il n'y aurait "que 1.600 suppressions de postes dans la fonction publique d'Etat" en 2018, tandis qu'il prévoit une baisse de 0,7 point de PIB de la dépense publique.
"Dans le budget 2018, il n’y aura que 1.600 suppressions de postes dans la fonction publique d’Etat, alors que l’objectif fixé par le président de la République est de l’ordre de 120.000 sur le quinquennat pour l’ensemble des fonctions publiques", a déclaré le ministre dans un entretien conjoint avec le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, sans préciser la répartition de ces suppressions.
Il a assuré que le gouvernement entendait d'abord réfléchir "aux missions du service public avant de le transformer et de faire des économies".
Il a par ailleurs affirmé que les fonctionnaires "n’ont pas de raison d’être inquiets" et qu'ils "connaîtront cette année une augmentation de leur rémunération proche de 4%", conformément à l'accord sur la revalorisation des rémunérations et carrières décidé par le gouvernement précédent mais "pas totalement financé" et d'un coût de "4 milliards, à trouver d'ici à 2020".
M. Darmanin a indiqué que le rythme de cette hausse serait précisé le 10 octobre lors du rendez-vous salarial avec les syndicats de la fonction publique.
Ces derniers ont unanimement appelé le jour même à la grève et à manifester contre les mesures annoncées par le gouvernement concernant les agents publics.
S'agissant de la rémunération des agents publics, M. Darmanin dit vouloir prendre "davantage en compte, objectivement, le mérite". "La formule d’aujourd’hui, qui est l’augmentation du point d’indice, ça fait 2 milliards d’euros de dépense publique mais très peu d’augmentation de pouvoir d’achat pour chaque agent public", a-t-il estimé.
Le ministre a par ailleurs assuré que le gouvernement prévoyait de baisser "la dépense publique de 0,7 point du PIB en 2018, sur un objectif de trois points d'ici à 2022", un objectif qui passe par une "réflexion sur les missions et l'efficacité du service public".
Bruno Le Maire a confirmé pour sa part que l'hypothèse de croissance du PIB retenue dans le budget 2018 était de 1,7%. "La reprise est solide et nous permet de faire des choix de réduction de la dépense publique", a-t-il dit.