Invité de Territoires d’Infos ce mardi, Olivier Dussopt a déclaré plutôt favorable à avancer le rendez-vous salarial avec les représentants syndicaux des fonctionnaires. Le prochain rendez-vous est prévu en octobre mais « huit des neuf organisations syndicales représentatives nous ont demandé, à Gérald Darmanin et moi-même, d'avancer ce rendez-vous dans l'année. Nous sommes en train de regarder dans quelles conditions on peut le satisfaire (...) Si nous pouvons l'avancer, nous l'avancerons », affirme Olivier Dussopt.
Le secrétaire d’État chargé de la fonction publique estime qu’il faut trouver une date « qui permette aux organisations syndicales d'être entendues » tout en faisant « en sorte que le collège d'employeurs (État, hôpitaux, collectivités, NDLR) puisse aussi être en situation de discuter et d'avancer sereinement. » Huit syndicats (CGT, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA-FP) ont demandé que le prochain rendez-vous salarial soit avancé au début du printemps afin de rapidement « rediscuter d'une augmentation réelle et significative des salaires » des fonctionnaires. Ce sujet « ne saurait attendre octobre 2018 », ont-ils écrit ensemble mi-décembre.
Sur le fond, « je ne préjuge pas des discussions que nous aurons », a ajouté Olivier Dussopt. « Il y a la question du point d'indice, qui est gelé pour 2018, il y a la question des mesures catégorielles et il y a aussi des discussions qui s'ouvrent autour de la protection sociale complémentaire: tout ça doit être pris dans son ensemble », a-t-il poursuivi.
Réforme du service public : « Il n’y a ni religion, ni tabou », affirme Olivier Dussopt
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Interrogé également sur le projet Action publique 2022, de réforme de l'action de l'État et du service public, il a assuré n'avoir « aucune divergence » avec son ministre de tutelle Gérald Darmanin. « Il n'y a ni religion ni tabou. Si pour tel ou tel service, l'externalisation ou la délégation du service public est plus efficace, il faut y avoir recours » et au contraire « maintenir dans un giron public » ou « développer » certains autres services, a-t-il affirmé. Pour autant, il estime que le débat sur l’action publique ne doit pas se focaliser sur les possibles privatisations. « Ça fait un siècle que des communes et l’État parfois pratiquent la délégation de services publics » relativise Olivier Dussopt.