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Fonds Marianne : la commission d’enquête validée en Conférence des présidents au Sénat

Mardi soir, la Conférence des présidents du Sénat a validé la création d’une commission d’enquête sur pilotage du Fonds Marianne, lancé par Marlène Schiappa après la mort de Samuel Paty dans le but de lutter contre les séparatismes. Reste à la commission des lois de se prononcer afin que les parlementaires n’empiètent pas sur les investigations de la justice.
Simon Barbarit

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La commission des finances présidée par le sénateur socialiste Claude Raynal va bien se doter des prérogatives d’une commission d’enquête sur le Fonds Marianne. C’était une demande formulée par l’élu de Haute-Garonne le 24 avril dernier. Le 3 mai, la commission des finances, sur la base des recommandations de Claude Raynal, avait voté à l’unanimité pour le lancement d’une mission d’information « sur la création du Fonds Marianne, la sélection des projets subventionnés, le contrôle de leur exécution, et les résultats obtenus au regard des objectifs du fonds ». Mardi soir, la Conférence des présidents a accepté de doter la commission des finances des prérogatives d’une commission d’enquête.

Plusieurs enquêtes journalistiques ont montré que l’argent de ce fonds gouvernemental doté à hauteur de 2,5 millions d’euros, et lancé en 2021 par Marlène Schiappa, après l’assassinat de Samuel Paty, pour soutenir les initiatives visant à lutter contre les phénomènes de radicalisation, avait été mal utilisé par deux associations.

Reste une dernière validation, celle de la commission des lois du Sénat. La séparation des pouvoirs ne permet pas au Parlement et aux juges d’enquêter en même temps sur les mêmes sujets. L’article 8 ter du règlement du Sénat précise qu’il revient à la commission des lois de se prononcer sur ce point. Et le 4 mai, le parquet national financier (PNF) a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour « détournement de fonds publics par négligence », « abus de confiance », et « prise illégale d’intérêts ».

Gérard Larcher, le président du Sénat, a lui-même écrit au garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, afin d’obtenir des précisions sur le périmètre des investigations lancées par le parquet national financier.

Toutefois en 2018, la commission d’enquête sur l’affaire Benalla avait pu se tenir malgré une procédure judiciaire en cours. Comme l’a rappelé Claude Raynal sur le plateau de Public Sénat mardi, une commission d’enquête peut, par exemple, « montrer les dysfonctionnements de la chaîne de décisions, sans pour autant qu’ils soient de nature judiciaire ».

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