Forfait patient urgences : « C’est une mesure de clarté et de justice », défend Jean Castex
Le nouveau forfait instauré au 1er janvier 2022 prévoit un tarif unique de 20 euros pour tout passage aux urgences. Une mesure qui risque d’éloigner les plus précaires de l’accès aux soins, s’est inquiété Jean-Claude Requier lors des questions d’actualité au gouvernement. Le Premier ministre assure, lui, que cette mesure représente une avancée.

Forfait patient urgences : « C’est une mesure de clarté et de justice », défend Jean Castex

Le nouveau forfait instauré au 1er janvier 2022 prévoit un tarif unique de 20 euros pour tout passage aux urgences. Une mesure qui risque d’éloigner les plus précaires de l’accès aux soins, s’est inquiété Jean-Claude Requier lors des questions d’actualité au gouvernement. Le Premier ministre assure, lui, que cette mesure représente une avancée.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« La mise en place, depuis le 1er janvier, d’un forfait patient urgences de 19,61 euros risque d’éloigner davantage des personnes déjà fragiles de l’accès aux soins faute de pouvoir avancer les frais », s’est alarmé Jean-Claude Requier. Le président du groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) a interpellé le Premier ministre à ce sujet lors des questions d’actualité au gouvernement, mercredi 26 janvier.

Ce nouveau forfait prévoit en effet un tarif unique pour tout passage aux urgences non suivi d’hospitalisation. Des frais pris en charge par la mutuelle. Seulement, « près de 3 millions de personnes sont dépourvues de complémentaire santé », soulève Jean-Claude Requier. Le sénateur du Lot souligne par ailleurs l’importance des urgences dans les déserts médicaux.

Mais pour le Premier ministre, la critique n’est pas fondée. Jean Castex rappelle en premier lieu que cette mesure a été adoptée dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale, en novembre dernier. Un texte adopté par le Sénat. Il est vrai que la Haute assemblée avait adopté cette mesure tout en modifiant les termes. Les sénateurs ont notamment maintenu les droits constants pour les personnes souffrant d’une affection longue durée (lire ici).

« C’est une mesure de clarté et de justice », a soutenu le Premier ministre. Sur le fond, Jean Castex rappelle que le système précédent était défaillant avec « un maquis de participations où personne n’y comprenait plus rien ». Par ailleurs, « Les hôpitaux avaient des difficultés de recouvrement », appuie le Premier ministre.

Sur la question des mutuelles, les frais demandés à l’entrée des urgences étaient déjà couverts par les mutuelles, « rien n’a changé », insiste Jean Castex. Et il l’assure, avec ce nouveau forfait : « tous usagers confondus, on va leur demander moins (d’argent) ». Un exposé qui n’a pas semblé emporter le sénateur RDSE.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le

6min

Politique

Déploiement d’un service militaire volontaire ? « Le gouvernement s’engage dans cette voie-là », selon Hélène Conway-Mouret

Les propos du chef d’Etat-major des Armées, face au congrès des maires de France, ont fait réagir la classe politique, alors qu’il a appelé les édiles à « préparer leurs populations », à un possible conflit dans quelques années. Son discours a aussi réactivé l’idée d’un déploiement d’un nouveau service volontaire par Emmanuel Macron.

Le

Forfait patient urgences : « C’est une mesure de clarté et de justice », défend Jean Castex
6min

Politique

Budget de la Sécu : le Sénat supprime la hausse de la CSG sur le capital, fruit du compromis avec les députés PS

Comme annoncé, la majorité sénatoriale LR et centriste a supprimé la hausse de la CSG sur le capital votée par les députés, censée rapporter 2,66 milliards d’euros. « Vous défendez le capital, le profit, de manière entêtée », a dénoncé le sénateur PS, Yan Chantrel. La rapporteure, la centriste Elisabeth Doineau, a voulu en rester aux « mesures que la majorité sénatoriale avait défendues en juillet auprès de François Bayrou ».

Le