Ce mercredi, Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat était l’invité de la matinale de Public Sénat. Le sénateur du Nord a annoncé que le discours de politique générale de Michel Barnier allait avoir lieu le 1er octobre.
Frais de campagne : l’enjeu du premier tour
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Les dépenses et les recettes de campagne des candidats à la présidentielle doivent respecter des règles strictes de plafonnement et de remboursement. Ces règles sont contrôlées par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. “Les comptes de campagne devront être déclarés au maximum 10 semaines après le second tour de l’élection présidentielle” explique Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste.
Quels plafonds de dépenses pour les candidats ?
Les candidats présents au premier tour de l’élection présidentielle peuvent dépenser au maximum 16 851 000 euros. Les candidats qualifiés pour le second tour ont un plafond de dépenses atteignant 22 509 000 euros.
Pas de don supérieur à 7 500 euros
“Les recettes encaissées par les candidats doivent être affectées à un compte spécifique dédié, qui n’est ni le compte personnel du candidat, ni celui du parti”, précise Jean-Philippe Derosier. constitutionnaliste. “Ce compte de campagne doit être géré par un mandataire financier ou une association agréée.” Les dons aux candidats doivent être effectués par des personnes physiques et ne doivent pas excéder 7500 euros par donateur. Un parti peut également financer la campagne d’un candidat.
Quels remboursements selon les résultats ?
L’Etat rembourse les dépenses de campagne des candidats en fonction de leurs résultats obtenus au premier du tour du scrutin. Les candidats ayant recueilli moins de 5% des suffrages exprimés sont remboursés à hauteur de 800 423 euros. Ceux ayant récolté plus de 5% des voix obtiennent 8 004 225 euros. Les deux candidats qualifiés au second tour sont remboursés à hauteur de 10 691 775 euros.
Les enjeux financiers des résultats pour les candidats
Le score réalisé par Benoît Hamon au premier tour ce dimanche sera observé de près. Le candidat socialiste n’est crédité dans les sondages que de 7 à 8% d’intentions de vote. L’hypothèse d’un score en-dessous de 5% dimanche fait frémir le parti : dans ce cas, 14 millions d’euros de dépenses déjà engagées, selon les chiffres du magazine l’Express, ne seraient pas remboursés.
A l’opposé, l’espoir règne dans l’équipe de campagne de Nicolas Dupont-Aignan. Le candidat souverainiste de Debout La France est crédité de 4 à 5% d’intentions de vote dans les sondages. Son budget global de campagne étant estimé à 1,3 million d’euros, il pourrait donc obtenir un remboursement intégral de ses frais de campagne s’il franchit la barre des 5%.