« J’espère qu’il portera plainte ». Pour François Patriat, il n’y a pas d’affaire de frais de représentation concernant Emmanuel Macron, contrairement à ce qu’écrivent des journalistes dans leur livre « Dans l’enfer de Bercy ». L’ancien ministre de l’économie aurait utilisé 120 000 euros pour des frais de bouche alors qu’il était à Bercy. Ce qui représenterait 80 % du montant destinés aux frais de représentation accordé au ministère. Ce proche d’Emmanuel Macron explique avoir été le témoin de dépenses modestes et parle même de « pusillanimité de l’affaire ».
Quant au débat de l’entre-deux-tours de la primaire, opposant Manuel Valls à Benoît Hamon, le sénateur (PS) de la Côte-d’Or juge que « ceux qui vont le regarder, c’est pour la forme » : « Ils vont le regarder comme une soirée de match de Handball (…) une soirée un peu festive. Parce qu’ils espèrent bien qu’il va y avoir un peu de bagarre ».
De son côté, François Patriat estime que le débat de la primaire est « inutile » : « Quelque soit le vainqueur de dimanche, il ne sortira pas renforcé. Je vois mal le rassemblement se faire lundi, et par là même, je ne vois pas de dynamique de campagne s’engager. Dans une campagne, il faut un leader. Le processus même de la primaire (…) c’est la preuve de l’absence de leader charismatique capable de l’emporter ».
Interrogé sur l’état du PS, François Patriat ne s’en émeut pas : « C’est la fin d’un cycle du Parti Socialiste. Moi, c’est mon parti, j’y appartiens encore (…) J’y ai connu de grandes heures. Je vois qu’aujourd’hui, les divisions internes l’emportent ». Au profit d’Emmanuel Macron, comme cela semble être déjà le cas ? Les jours d’après primaire, lorsque le vainqueur de dimanche sera connu, seront décisifs pour les deux camps.