Frais des députés : l’exécutif essaye « d’affaiblir » les parlementaires, selon Éric Woerth

Frais des députés : l’exécutif essaye « d’affaiblir » les parlementaires, selon Éric Woerth

Invité de L’Épreuve de vérité, sur Public Sénat, le député LR de l’Oise s’est agacé des nouvelles règles de l’Assemblée nationale. Mercredi, le bureau de l’Assemblée a voté les dispositions d’un contrôle accru des frais de mandat.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Invité de L’Épreuve de vérité, Éric Woerth se montre quelque peu méfiant vis-à-vis des mesures de transparence conduites par François de Rugy, président de l’Assemblée nationale. « Il y a toujours une volonté de l’exécutif, qui là est très prononcée, d’essayer d’affaiblir le parlement » estime-t-il. Hier le bureau de l’Assemblée nationale a voté des dispositions en faveur d’un contrôle plus strict de l’IRFM. Une liste de frais autorisés et interdits a ainsi été dressée. Par ailleurs un contrôle aléatoire de 120 députés (sur les 577 députés) aura lieu tous les ans. Emmanuel Macron souhaitait que les parlementaires avancent leurs frais et qu’ils soient remboursés sur justificatifs. Cette mesure n’a pas été retenue par les membres du bureau de l’Assemblée.

« Il y a quand même une mise sur la sellette de parlementaires pour de mauvaises raisons » juge Éric Woerth

Pour Éric Woerth, « c’est assez clair, on essaie de l’affaiblir en montrant du doigt les parlementaires. » Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale regrette par ailleurs que « ni le gouvernement, ni le président de la République ne s’appliquent » ces mesures de transparence. Éric Woerth s’agace du fait que la première loi présentée par le gouvernement fut celle sur la moralisation de la vie publique. « Nul n’est obligé de faire la première loi d’un quinquennat là-dessus, ça veut bien dire qu’à ce moment-là on considère qu’il y a une vraie immoralité des parlementaires » considère-t-il. Éric Woerth juge qu’il « y a quand même une mise sur la sellette de parlementaires pour de mauvaises raisons. »

Dans la même thématique

Frais des députés : l’exécutif essaye « d’affaiblir » les parlementaires, selon Éric Woerth
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Frais des députés : l’exécutif essaye « d’affaiblir » les parlementaires, selon Éric Woerth
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le