Frais du président de la métropole lilloise: ouverture d’une enquête pour détournement de fonds publics

Frais du président de la métropole lilloise: ouverture d’une enquête pour détournement de fonds publics

Une enquête préliminaire a été ouverte pour détournement de fonds publics et recel après une plainte et un signalement dénonçant...
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Une enquête préliminaire a été ouverte pour détournement de fonds publics et recel après une plainte et un signalement dénonçant les frais du président de la métropole européenne de Lille Damien Castelain, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Cette enquête, confiée à direction régionale de la police judiciaire, a été ouverte "la semaine dernière", après une plainte contre X et un signalement de l'association de lutte contre la corruption Anticor, a précisé le parquet de Lille, confirmant une information de la Voix du Nord.

Eric Darques, ancien élu de Lambersart près de Lille, a déposé plainte le 27 juin, sur la base des révélations d'un site d'investigations locales Médiacités mi-juin. "Ce sont des frais apparemment injustifiés", a déclaré à l'AFP l'ancien membre et cofondateur d'Anticor.

Dans un article publié le 15 juin, Médiacités avançait que plus de 10.000 euros de dépenses de Damien Castelain entre janvier 2017 et mai 2018 n'avaient "pas grand chose à voir" avec ses fonctions politiques.

Le site affirmait avoir épluché "quelques centaines de factures" - dont il en produisait quelques extraits - pour des parfums, services de bien-être, nuits en hôtel de luxe parisien le week-end, entre autres.

M. Castelain (sans étiquette) avait alors fustigé "une chasse à l'homme téléguidée" et assuré que ces chiffres étaient "faux", parlant lui de "395 euros par mois de frais de représentation" depuis son élection. Contactée par l'AFP, son avocate n'a pas souhaité faire d'autres commentaires.

A la tête de la métropole depuis 2014, M. Castelain est par ailleurs mis en examen pour "trafic d'influence passif" et "complicité de favoritisme" dans l'enquête sur l'attribution du marché du stade Pierre-Mauroy à Eiffage en 2008, lorsqu'il était l'un des vice-présidents de la communauté urbaine de Lille.

Début juillet, le parquet de Lille a requis un non-lieu à l'encontre des sept personnes mises en examen ou témoin assisté. Il a en revanche requis un supplément d'information pour un des volets de l'affaire concernant M. Castelain, au sujet de la livraison via Eiffage à son domicile de pierres pour la construction d'une terrasse.

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