À une dizaine de jours de la clôture de la session extraordinaire, le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester, dresse quelques perspectives pour la méthode de travail avec les parlementaires. Il promet de les associer et de les écouter davantage.
Franck Riester s’engage à écouter le Sénat pour bâtir des compromis
À une dizaine de jours de la clôture de la session extraordinaire, le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester, dresse quelques perspectives pour la méthode de travail avec les parlementaires. Il promet de les associer et de les écouter davantage.
Par Public Sénat
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Pour la première fois depuis 2005, le gouvernement ne convoquera pas le Parlement en septembre. Si l’absence de session dans les derniers jours de septembre ne change pas fondamentalement les pratiques (relire notre article), le gouvernement veut toutefois en faire un nouvel exemple de sa « nouvelle méthode » à l’égard des assemblées. « Cette session extraordinaire est souvent l’occasion de précipitations de textes qui étaient, depuis longtemps, une critique du Sénat ou de l’Assemblée nationale », reconnaît sur Public Sénat, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester. « Nous avons écouté le président du Sénat, la présidente de l’Assemblée nationale et les présidents de groupes, qui, unanimement, nous demandaient du temps pour bien préparer les textes de fin d’année, notamment les textes financiers, mais aussi un certain nombre de textes qui arrivent en discussion à partir de début octobre. »
Fragilisé par sa majorité relative à l’Assemblée nationale, le gouvernement ménage désormais les Républicains, devenus de vrais points d’appui. « Bien évidemment, comme nous le faisons sur d’autres textes, nous écouterons les différents groupes du Sénat, notamment le groupe majoritaire, pour bâtir la meilleure loi dans le compromis », annonce Franck Riester, au sujet du premier projet de loi de la rentrée au Sénat.
Le ministre saisit d’ailleurs l’occasion pour saluer le dialogue qui s’est noué entre la majorité présidentielle et les Républicains d’Olivier Marleix, lors des débats sur le budget rectificatif à l’Assemblée. Ce texte est le « fruit d’un travail de compromis et d’écoute », selon lui. Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a même fait ce commentaire : « Nous avons élargi la majorité actuelle avec 54 députés les Républicains qui ont voté pour ce texte pouvoir d’achat. » Franck Riester nuance toutefois : « Ce qui ne veut pas dire que ces députés sont dans la majorité. »
Reçu lundi à Matignon, le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, avait indiqué que les LR étaient « engagés dans une relation de travail » avec la Première ministre. L’ambiance ne sera pas la même avec la partie gauche du Sénat. « J’ai répondu à Madame Borne qu’il n’y aurait pas de coconstruction », a déclaré Patrick Kanner, président du groupe PS, ce 27 juillet. Et d’ajouter : « [Le gouvernement poursuit] une politique libérale que nous allons combattre"
Une proposition de loi visant à assurer le droit de chaque mineur placé à disposer d’un avocat a été adoptée à l’unanimité par les députés hier. Le texte doit maintenant poursuivre sa route au Sénat. « Nous avons une responsabilité, que ces enfants soient les enfants de la République », martèle Xavier Iacovelli.
Si le budget de la sécurité de sociale a été adopté par l’Assemblée nationale mardi, rien ne promet un même sort au projet de loi de finances, pour lequel les voies de compromis sont encore plus minces. En cas de non-accord sur le texte, le gouvernement serait contraint de recourir à une loi spéciale. Une piste qui éveille des inquiétudes quant à l’organisation des municipales, dont l’enveloppe est estimée à 200 millions d’euros.
Pour la deuxième fois en deux semaines, la délégation aux droits des femmes du Sénat s’est penchée, ce jeudi 11 décembre, sur le masculinisme. Des chercheurs sont venus informer les sénateurs des dangers virtuels, voire physiques, de cette tendance ultra-active sur les réseaux sociaux.
A une semaine de la réunion de la commission mixte paritaire sur le budget, Emmanuel Macron a reçu jeudi les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, en présence de Sébastien Lecornu. Le sort du projet de loi de finances repose en partie sur les chances de voir les députés et sénateurs trouver un compromis, sous peine de retravailler sur le budget en début d’année 2026.