François Baroin : « Nous sommes très inquiets car on ne peut pas imaginer la transformation du pays sans les communes »

François Baroin : « Nous sommes très inquiets car on ne peut pas imaginer la transformation du pays sans les communes »

Le président de l’Association des maires de France a ouvert le 100ème congrès, en rappelant les inquiétudes des élus vis-à-vis de la politique gouvernementale sur les finances publiques.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

1907-2017. L’Association des maires de France fête ses 110 ans et son 100ème congrès (les deux guerres ayant interrompu les réunions). L’occasion pour son président François Baroin d’un rappel historique en guise de petite pique à l’exécutif. « La première fois où les maires ont décidé de se rassembler et d’organiser un congrès, en 1907, c’était pour protester contre l’Etat qui avait pris la décision de supprimer un impôt : l’octroi prélevé par les villes pour financer les services publics » explique à l’ouverture du congrès. « C’est vous dire si cette problématique des relations conflictuelles entre l’Etat central et les communes est vieux comme le congrès des maires ».

Gel des contrats aidés, baisse des APL, suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages… Les inquiétudes ne manquent pas pour les maires. « Nous sommes à la fois très attentifs et très à l’écoute de l’Etat dans ses propositions puisque c’est un partenaire incontournable des politiques publiques que nous portons localement » explique le maire de Troyes. « Mais nous sommes très inquiets car le jour de  l’ouverture de la Conférence nationale des territoires (le 17 juillet dernier au Sénat, NDLR), nous sommes passés de 10 milliards d’euros d’engagements présidentiels à 13 milliards d’euros de demandes d’efforts supplémentaires et nous ne pouvons plus. Cela fait 7 ans que ça dure. »

« Il y a donc beaucoup d’impatience républicaine à accueillir le nouveau président de la République » a-t-il poursuivi. « Nous sommes très inquiets car on ne peut pas imaginer la transformation du pays sans les communes et encore moins contre les communes. On ne peut pas imaginer l’avenir du pays qui se résumerait uniquement à une grande capitale. Il faut que ce soit équilibré partout en France. »

Le président de la République, qui s’exprimera jeudi est donc prévenu. « Nous lui avons redit notre demande d’une loi de finances qui établirait les liens entre l’Etat et les collectivités locales, comme cela existe pour la sécurité sociale. Au fond, nous voulons plus de libertés, plus de responsabilités, plus de décentralisation. Nous avons confiance en nous, en la capacité de nos équipes à transformer chacun de nos territoires à la condition que l’on nous en donne les moyens. »

 

Dans la même thématique

François Baroin : « Nous sommes très inquiets car on ne peut pas imaginer la transformation du pays sans les communes »
2min

Politique

Guerre en Ukraine : « Il faut continuer d’accroître la pression économique et militaire sur la Russie », affirme Benjamin Haddad

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad est revenu sur l’ébauche d’un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie négociée sous l’égide des Etats-Unis. Il rappelle le rôle de l’UE dans les négociations avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky ce mercredi à Paris pour un sommet sur le soutien européen.

Le

François Baroin : « Nous sommes très inquiets car on ne peut pas imaginer la transformation du pays sans les communes »
2min

Politique

Justice des mineurs : « On court derrière les idées de l’extrême droite, je regrette que Gabriel Attal se prête à ce jeu », dénonce Patrick Kanner

« Je regrette que la loi actuelle ne soit pas appliquée correctement. Elle suffit en tant que telle. Et ce n’est pas moi qui le dis. C’est le rapporteur LR du Sénat, Francis Szpiner », souligne le président du groupe PS du Sénat, au sujet de la proposition de loi de l’ex-premier ministre, qui vise à durcir la législation sur les mineurs délinquants.

Le