Candidat il est, candidat il reste. François Fillon a redit mardi matin devant les députés LR qu’il ne comptait pas retirer sa candidature à la présidentielle, en dépit des affaires qui plombent sa campagne. Tout retrait « créerait une crise majeure » selon le candidat. Ce n’est pas la réunion de 17 parlementaires LR demandant sa tête, la veille au soir, qui le fera changer d’avis. « Il n'y a pas de solution alternative » a ajouté François Fillon.
Ça tombe bien, l’une de ces solutions alternatives, François Baroin, dit la même chose. « La situation est difficile, personne n’est dans le déni. Il n’y a aucun aveuglement sur les interrogations soulevées par ces informations abondamment diffusées depuis trois semaines. Mais ce choix est un choix d’avenir pour la France. (…) En face, il y a Emmanuel Macron qui n’a aucune idée sur rien, (…) Benoît Hamon qui est dans une utopie passéiste des années 70 et Marine Le Pen, qui n’a qu’une idée, c’est de faire sauter l’Europe, la banque et d’entretenir sa famille. Donc il n’y a pas d’autre alternative. Nous sommes à ses côtés, nous sommes en soutien et nous l’accompagnerons tout au long de cette campagne » a clairement dit François Baroin, interrogé par Public Sénat à la sortie de la réunion du groupe LR du Sénat mardi matin (voir la vidéo : images de Pauline Dame).
« Bien sûr que c’est difficile. Ce serait vraiment être un très mauvais avocat que de nier l’évidence »
Son nom est pourtant évoqué comme possible plan B… Mais pour le sénateur-maire de Troyes, « aborder ce sujet ne peut que mettre en difficulté notre candidat. Il vaut mieux faire corps, faire bloc et être autour de notre candidat pour l’aider d‘abord à relancer la campagne, ça c’est un constat d’évidence, et parler du fond ».
Le sénateur de l’Aube ne nie pas que les retours du terrain sont négatifs. « Bien sûr que c’est difficile. Ce serait vraiment être un très mauvais avocat que de nier l’évidence. François Fillon a fait un choix. Il a aussi présenté ses excuses, il a reconnu une erreur. Il faut se tourner devant et être porteur d’un projet. Il a cette légitimité, il est investi de cette primaire » rappelle François Baroin, qui montre sa loyauté au candidat de son camp.