François Bayrou à Matignon : « Aucun Premier ministre n’a la capacité de pouvoir mener une politique qui serait la sienne »

La sénatrice LR des Hauts de Seine, Christine Lavarde a réagi au micro de Public Sénat à la nomination de François Bayrou et esquisse le défi qui l’attend. « Il faut que chacun mette de l’eau dans son vin et accepte des choses qui ne sont pas forcément dans son ADN propre.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Enfin », a d’abord commenté la sénatrice LR, Christine Lavarde dans la foulée de la nomination de François Bayrou à l’Elysée. En attendant qu’une position soit arrêtée au sein de sa famille politique sur une participation à ce nouveau gouvernement, la sénatrice rappelle tout d’abord l’urgence de la situation. « Il fallait un nouveau Premier ministre. Dans la configuration actuelle et les défis politiques qui attendent notre pays, chaque famille politique doit déjà prendre conscience de l’urgence d’aujourd’hui avant de penser à l’échéance de 2027. Il faut que chacun mette de l’eau dans son vin et accepte des choses qui ne sont pas forcément dans son ADN propre. Pour qu’on arrive au moins à un budget voté en tant que tel », préconise-t-elle.

En ce qui concerne le maintien à Beauvau de Bruno Retailleau, l’une des conditions préalables pour que Les Républicains participent au gouvernement, Christine Lavarde ne rappelle « qu’aucun Premier ministre n’a vraiment la capacité de pouvoir mener une politique qui serait la sienne ». « Bruno Retailleau a dit qu’il était prêt à continuer sa mission. En ce moment, il travaille sur un sujet transpartisan, la lutte contre le narcotrafic, et je ne vois personne qui s’oppose à ce qu’on prenne des mesures répressives pour lutter contre ce fléau », esquisse-t-elle.

Christine Lavarde rappelle que lors de ses débuts en politique elle était proche du courant centriste de l’UMP. « Je suis plus proche de la politique telle que François Bayrou a pu la définir que certains de mes collègues qui viennent du RPR », précise-t-elle.

Partager cet article

Dans la même thématique

François Bayrou à Matignon : « Aucun Premier ministre n’a la capacité de pouvoir mener une politique qui serait la sienne »
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le

François Bayrou à Matignon : « Aucun Premier ministre n’a la capacité de pouvoir mener une politique qui serait la sienne »
3min

Politique

« Edouard Philippe est à la loyauté ce que Richter est au séisme, une référence », ironise Eric Dupond-Moretti

Après quatre années installé place Vendôme – un record sous la Présidence d’Emmanuel Macron – l’ancien avocat pénaliste revient dans un livre « Juré craché ! » (ed. Michel Lafon) sur son expérience politique aux côtés du Président de la République. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il dévoile des facettes méconnues de son histoire et règle ses comptes avec Gabriel Attal et Edouard Philippe, qu’il accuse de déloyauté.

Le