Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
François Bayrou propose aux chefs de partis d’intégrer son gouvernement et de rouvrir les discussions sur la réforme des retraites
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Ce 19 décembre après-midi, François Bayrou reçoit les chefs de partis et présidents de groupes parlementaires – à l’exception du Rassemblement national et de La France insoumise – pour une grande réunion, avant de finaliser la composition de son gouvernement. « Je veux vous rencontrer pour vous éclairer et vous entendre sur les orientations que nous devons suivre », a indiqué François Bayrou dans son courrier d’invitation aux différents partis.
Avant de les entendre tour à tour, le Premier ministre a d’abord proposé à tous les chefs de partis présents d’intégrer le gouvernement qu’il est en train de constituer. Une proposition qui semble avoir été accueillie froidement, notamment par la gauche. Après la nomination de François Bayrou, Olivier Faure avait rappelé qu’aucun membre du Parti socialiste n’intégrerait son gouvernement, sous peine d’exclusion.
Des « solutions nouvelles » sur la réforme des retraites « d’ici septembre »
Le Premier ministre a également proposé de rouvrir les discussions autour de la réforme des retraites. Ce retour des débats, pendant « neuf mois » a-t-il précisé, se ferait « sans suspendre la réforme ». François Bayrou espère ainsi aboutir à des « solutions nouvelles », « d’ici septembre ». « Si on n’aboutit pas, on revient à la réforme de 2023 », a précisé Matignon auprès de l’AFP.
La réforme, adoptée grâce au 49.3 en mars 2023, décale notamment l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Devenu l’un des symboles du second mandat d’Emmanuel Macron, la réforme est vivement contestée par les partis de gauche qui appellent à son retrait. L’avancée de François Bayrou sera-t-elle suffisante ? « François Bayrou a sa censure entre les mains, c’est à lui de nous convaincre », a lancé la cheffe de file des Ecologistes Marine Tondelier, avant l’ouverture de la rencontre.
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