Réélu dans la 1e circonscription de Loire-Atlantique avec une confortable avance (66,14%), François de Rugy a annoncé dès dimanche soir au Figaro qu’il briguait la présidence de l’Assemblée nationale. Il assure avoir « l’expérience » nécessaire, grâce au deux mandats qu’il a déjà faits en tant que député. « J’ai exercé plusieurs fonctions à l’Assemblée », ajoute-il. Le député a été coprésident du groupe écologiste, puis vice-président du palais Bourbon.
Aussi, celui qui est désormais En Marche certifie faire « depuis plusieurs années un certain nombre de propositions cohérentes avec l’élan réformateur qu’Emmanuel Macron veut imprimer partout dans le pays, y compris à nos institutions ». Il évoque ainsi la question de la transparence à l’Assemblée - « il y a encore des progrès à faire » - ; son fonctionnement ; la procédure législative « trop longue » ; la réduction de 30% du nombre de députés, l’introduction d’une dose de proportionnelle - « avec le scrutin majoritaire il y a quand même une diversité » - ; ou encore la limitation du nombre de mandats dans le temps. Lui-même assure qu’il s’agit de son dernier mandat de député.
Déjà dans le rôle de président de l’Assemblée nationale, il rappelle que le palais Bourbon « n’a pas à être un lieu déstabilisé par des gens qui voudraient ne pas respecter les règles ou ne pas avoir un débat normal ». Une remarque qui fait suite à l’évocation de l’élection de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. « Chacun est libre de tout ce qui dit dans l’hémicycle mais il faut que les débats puissent être conduits. »
François de Rugy certifie avoir « toujours été favorable à l’existence de deux chambres » et précise qu’il souhaite que la réduction du nombre de parlementaires s’applique également au Sénat. Il souhaite également que la navette parlementaire soit simplifiée : « Tout le monde y gagnerait ». « Si je suis candidat, c’est pour réformer l’Assemblée », a-t-il conclu.