François de Rugy défend la fiscalité écologique même si « c’est difficile de mener cette action »
Ce mardi, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, François de Rugy a été fortement interpellé sur l’augmentation de la fiscalité écologique par le sénateur socialiste, Martial Bourquin. Le parlementaire évoque "des taxations violentes" et "un poison pour le pouvoir d’achat des familles".

François de Rugy défend la fiscalité écologique même si « c’est difficile de mener cette action »

Ce mardi, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, François de Rugy a été fortement interpellé sur l’augmentation de la fiscalité écologique par le sénateur socialiste, Martial Bourquin. Le parlementaire évoque "des taxations violentes" et "un poison pour le pouvoir d’achat des familles".
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

"Ce n’est pas parce qu’on peint un matraquage fiscal en vert, qu’il devient écologique". C’est par ces mots que le sénateur socialiste Martial Bourquin a interpellé le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. L’élu du Doubs faisait référence "à l’augmentation des taxes sur le gasoil et le fioul, l’essence, le gaz". "Des taxations violentes et aveugles" "qui sont un poison pour le pouvoir d’achat des familles" a-t-il fustigé.

"Quand on a dit qu’il fallait une fiscalité écologique, tout le monde était d’accord"

"Je croyais que votre sensibilité politique, comme la mienne, (…) était pour agir contre le dérèglement climatique" a commencé par lui répondre le ministre. "Alors oui, quand on a dit qu’il fallait agir pour le climat, qu’il fallait une fiscalité écologique, tout le monde était d’accord. Mais lorsque nous la mettons en œuvre, vous dites : c’est violent et c’est du poison (…) Et le dérèglement climatique, vous croyez qu’il n’est ni violent, ni du poison ?" a-t-il interrogé dans le brouhaha de l’hémicycle.

Dans sa réponse, Martial Bourquin a estimé "qu’il n’avait pas de leçon à recevoir" concernant l’écologie (…) Regardez, sur ces 23 milliards d’euros ce qui va vers la transition écologique, vous vous rendez compte qu’il n’y a pas grand-chose" a-t-il conclu.

"Cette nuit, nous avons manqué de fonctionnaires" 

Cécile Cukierman sénatrice communiste a interrogé le gouvernement sur le plan destiné à "moderniser la fonction publique" annoncé par Édouard Philippe en début de semaine. "Un vaste plan de destruction de la fonction publique par la baisse des effectifs et la fragilisation du statut" a-t-elle qualifié avant d’estimer que "La France ne pouvait se gérer comme une Start up. Les règles du service public, le sens de l’intérêt général, ne sont pas compatibles avec l’objectif de rentabilité". Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre des Comptes publics lui a rappelé "l’attachement du gouvernement au service public et au fonctionnaire". "C’est justement parce que nous sommes attachés au service public et aux fonctionnaires que nous menons une réforme de transformation". a-t-il poursuivi en louant une amélioration du dialogue social, une meilleure reconnaissance de l’engagement des fonctionnaires, et la possibilité de les accompagner vers le secteur privé sur la base du volontariat ".

Une réponse qui n’a évidemment pas convaincu Cécile Cukierman. La sénatrice de la Loire a été bloquée dans la nuit sur la RD201, à cause des intempéries. "Cette nuit, nous avons manqué de fonctionnaires d’État, de fonctionnaires départementaux. C’est ça la réalité. Vous voulez faire une fonction publique sans fonctionnaires comme vous voulez faire une fonction du Parlement sans parlementaires" a-t-elle rétorqué.

Dans la même thématique

François de Rugy défend la fiscalité écologique même si « c’est difficile de mener cette action »
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

François de Rugy défend la fiscalité écologique même si « c’est difficile de mener cette action »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

François de Rugy défend la fiscalité écologique même si « c’est difficile de mener cette action »
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le