« Il y a eu beaucoup de rendez-vous manqués dans ce quinquennat, un sentiment de déception et d’insatisfaction pour beaucoup d’électeurs et d’électrices de gauche » reconnait celui qui n’a pourtant jamais été ministre. « Quand je vois que sur la fin de vie, plusieurs candidats font de grandes déclarations (…) Nous, nous avons déposé des propositions de lois avec certains socialistes et bien là, c’est le gouvernement qui a rejeté ces propositions » rappelle-t-il.
« Sur le bilan, ni béni-oui-oui, ni dénigrement systématique » résume-t-il ensuite avant d’appeler ses concurrents à « être clairs et à ne pas chercher à escamoter leurs responsabilités dans ce bilan ».
François de Rugy: " j'ai fait le choix de mettre l'écologie au cœur du projet présidentiel de la gauche"
Placé parmi les derniers des candidats de la primaires de gauche dans différents sondages, le député, ancien d’EELV, a justifié son choix de participer à ce scrutin égratignant au passage Yannick Jadot, candidat, investi par Europe-Ecologie-les-Verts, à la présidentielle. « Vous pouvez avoir toutes les bonnes idées du monde, si vous n’avez pas le mode d’emploi, si vous n’avez pas la stratégie pour les mettre en œuvre, ça ne sert à rien. Et même, ça affaiblit ce que vous défendez. Moi, j'ai fait le choix de mettre l'écologie au cœur du projet présidentiel de la gauche, pour permettre à l’écologie d’avancer. Parce qu’on ne va pas le faire tout seul dans son coin » a-t-il estimé.
Sur les questions écologiques, François de Rugy a mis en avant sa « constance » et en profite pour fustiger les revirements d'Arnaud Montebourg sur le gaz de schiste : « à la primaire de 2011, il était contre. Au gouvernement, en tant que ministre, il était pour. Maintenant, il est de nouveau contre. Ce n’est quand même pas ça qui crée de la crédibilité » a-t-il jugé.