Il est indigné et il pousse un coup de gueule. Le sénateur LR de la Moselle François Grosdidier se dit « surpris » par les crédits alloués par l’État à l’hôpital de Metz pour couvrir les frais liés à la crise, « Strasbourg et Nancy ont eu une enveloppe de 5 millions d’euros et Metz 2,5 millions d’euros ». Avec moitié moins de financement que les deux autres hôpitaux de la région, le sénateur estime que le centre hospitalier a été lésé et est victime d’une « scandaleuse injustice ». Non seulement parce que la crise y a été très forte, « aussi forte qu’à Mulhouse », mais aussi parce qu’il n’y a, selon lui, « aucun critère objectif » qui justifie cet écart. « Que vous preniez l’importance des centres hospitaliers, le bassin de population, la quantité de soins prodigués ou le nombre de lits occupés, il n’y a absolument rien qui justifie que l’hôpital de Metz-Thionville soit moins doté que les deux autres ». Au centre hospitalier de Metz c’est aussi l’incompréhension relate le sénateur. « On a moins parlé d’eux, ils ont été moins aidés par les autorités centrales et il n’y a pas eu d’hôpital militaire, mais le personnel s’est défoncé pour répondre aux besoins de la crise et ils ne comprennent pas ce mépris avec lequel ils sont traités ».
« J’ai interpellé Olivier Véran »
Le sénateur souhaite donc que l’hôpital de Metz obtienne les mêmes crédits que ceux de Strasbourg et Nancy. Car selon lui, ce n’est pas la première fois que l’institution est oubliée par les autorités. Il y a quelques semaines il avait interpellé le Président de la République sur la pénurie de médicaments : « l’hôpital de Metz ne disposait même pas de trois jours d’avance de médicaments au pic de la crise et systématiquement il est oublié par les administrations centrales ». Cette fois encore, il en appelle au Ministre de la santé, « j’ai interpellé Olivier Véran très officiellement en lui demandant sur quels critères ces enveloppes avaient été calculées et en lui demandant d’urgence une enveloppe complémentaire pour le centre hospitalier de Metz-Thionville ». Mais selon lui, « ce n’est pas normal que nous soyons à chaque fois obligés de crier pour faire entendre la voix de Metz et de la Moselle, ce département est un peu oublié ».