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François Hollande et les soutiens d’Hélène Geoffroy attendus au Sénat  

L’ancien président de la République doit participer ce mardi 9 juillet à une réunion autour d’Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, dont le courant, minoritaire au sein du PS, constitue l’un des principaux mouvements d’opposition à la ligne politique défendue par Olivier Faure, l’actuel Premier secrétaire.
Romain David

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Un visiteur du soir au Sénat. François Hollande, l’ancien président de la République, est attendu en fin d’après-midi au Palais du Luxembourg, selon une information de la newsletter Politico, dont Public Sénat a eu confirmation. Fraichement réélu, le nouveau député de Corrèze doit participer à une réunion avec Hélène Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, l’une des principales rivales d’Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS. « Il ne s’agit pas d’une réunion autour de François Hollande, mais d’une réunion des soutiens au mouvement d’Hélène Geoffroy », tient à préciser une collaboratrice du groupe PS au Sénat.

Officiellement, il s’agit d’accueillir les députés soutenus par Hélène Geoffroy qui ont été (ré) élus à l’issue des législatives anticipées. Les socialistes du Sénat, jusqu’à la mise en place de la nouvelle législature, conserve le deuxième groupe parlementaire de gauche, avec 64 élus. « Nous allons saluer nos collègues députés, et bien sûr parler de la situation politique du pays », nous explique Rachid Témal, l’un des parlementaires participants. Avant de minimiser la portée de cette rencontre : « Vous savez, nous avons un fonctionnement très démocratique au sein du PS, les membres des différents courants se retrouvent régulièrement pour discuter, il ne faut pas y voir quelque chose de particulier… » Une rencontre qui tombe à point nommé, alors que les groupes politiques au sein de la nouvelle assemblée sont en train de se constituer.

Depuis dimanche soir, et la victoire surprise du Nouveau front populaire aux législatives anticipées, les principales formations de gauche sont en plein remue-ménage pour établir une méthode de gouvernement en l’absence de majorité absolue. Lundi, sur TF1, Olivier Faure a exclu la possibilité d’une coalition avec la majorité sortante. « Le pouvoir sortant a été battu, et les Français ont exprimé leur volonté de rejeter la politique menée depuis sept ans. Comment voulez-vous que les Français comprennent que d’un coup nous nous retrouvions ensemble pour gouverner, à l’exclusion d’une partie de ceux qui ont fait campagne avec nous ? », a expliqué le député de Seine-et-Marne.

Le retour des sociaux-démocrates

Mais Olivier Faure risque aussi de devoir composer avec les sociaux-démocrates, ragaillardis par le score de Raphaël Glucksmann aux européennes et le retour de François Hollande dans le jeu politique. Certains estiment au sein du parti à la rose que le contexte électoral, avec la mise en place d’un barrage républicain contre le RN, appelle à un élargissement au-delà des seuls rangs de la gauche, et donc à la construction d’une coalition plus large, qui pourrait notamment lorgner du côté de l’aile gauche de la macronie. Un stratège socialiste nous parle même de « coalition à l’allemande ».

Lors du dernier congrès du PS, le texte d’orientation d’Hélène Geoffroy a réuni 20,34 % des voix. Elle y dénonce le rapprochement avec la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon, mis en place lors des dernières législatives en 2022, et qui a fait du PS « une filiale de LFI ». L’édile avait reçu le soutien d’un millier d’élus, dont quatre sénateurs, parmi lesquels Marie-Arlette Carlotti, ancienne ministre de François Hollande, et Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault.

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