François Molins prochain procureur antiterroriste ?  « Prématuré », répond l’intéressé
Depuis que Nicole Belloubet a annoncé la création d’un futur parquet national antiterroriste pour 2018, les regards se tournent vers François Molins pour en prendre la tête. Le procureur de Paris juge la question « prématurée » mais assure qu’il « participera à la réflexion » qui précédera sa mise en place.

François Molins prochain procureur antiterroriste ? « Prématuré », répond l’intéressé

Depuis que Nicole Belloubet a annoncé la création d’un futur parquet national antiterroriste pour 2018, les regards se tournent vers François Molins pour en prendre la tête. Le procureur de Paris juge la question « prématurée » mais assure qu’il « participera à la réflexion » qui précédera sa mise en place.
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« Non je ne réponds pas à ce type de questions. Moi, je suis impliqué dans mon travail. J’ai suffisamment de choses à faire comme ça. Donc, je vais participer à la réflexion. J’apporterai ma réflexion. La question de savoir qui prendra la tête de cette structure qui n’existe pas encore me paraît tout à fait prématurée ». Auditionné au Sénat ce mardi, le médiatique procureur de Paris, François Molins, a donc botté en touche quand on lui parle des rumeurs qui l’envoient l’année prochaine prendre la tête du futur parquet antiterroriste.

En effet, lorsque la garde des Sceaux a évoqué, hier, la création d’une deuxième juridiction spécialisée au nom de « l’efficacité de la justice pénale antiterroriste », les regards se sont tournés vers François Molins. D’autant que son mandat à la tête du parquet de Paris arrive à échéance en novembre 2018. Le timing parfait….

L’actuel procureur de Paris, qui s’était montré très critique en 2016 sur la création d’un parquet antiterroriste, a une nouvelle fois expliqué les raisons  de son changement de pied.

François Molins veut connaitre "le périmètre de compétences et d’attributions » du futur parquet antiterroriste
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« La première, c’est l’état de la menace. La menace n’est pas celle qui existait il y a deux ans. Elle est beaucoup plus diffuse et elle va perdurer (…) « La seconde, c’est qu’il n’y a pas, aujourd’hui, que le parquet de Paris qui travaille en matière terroriste, il y a les parquets locaux. Vous avez un partage de fait entre les affaires de terrorisme de haute intensité, les associations de malfaiteurs terroristes. Et, le terrorisme qui couvre le bas du spectre. C'est-à-dire les provocations au terrorisme, les apologies du terrorisme. Donc, vous allez avoir dans les années qui viennent un besoin de plus en plus important de coordination de ce qui constitue un véritable réseau. Donc à partir de là, il y a une réflexion » a expliqué François Molins.

Le procureur de Paris souhaite connaître « le périmètre de compétences et d’attributions » « et sa place dans l’organisation judiciaire » « avant de porter un jugement définitif » sur le prochain parquet antiterroriste. François Molins milite notamment pour certaines « infractions connexes », comme la « cybercriminalité », soient rattachées à ce nouveau parquet.

 

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